Le fétichisme apparaît aujourd'hui comme un concept efficace pour penser les plaies de notre société postmoderne. Une lecture, simultanément ethnologique, freudienne et marxiste, de la notion de fétiche a accompagné la naissance du colonialisme, de la psychanalyse et de la marchandisation. Pour le fétichiste, les objets inanimés ont une âme ; son désir se présente tel l'obturateur d'un appareil photographique : il se pose sur un objet défini dans un cadre donné et privilégie un angle de vue particulier. Le regard du fétichiste détoure l'objet ... Lire la suite
Le fétichisme apparaît aujourd'hui comme un concept efficace pour penser les plaies de notre société postmoderne. Une lecture, simultanément ethnologique, freudienne et marxiste, de la notion de fétiche a accompagné la naissance du colonialisme, de la psychanalyse et de la marchandisation. Pour le fétichiste, les objets inanimés ont une âme ; son désir se présente tel l'obturateur d'un appareil photographique : il se pose sur un objet défini dans un cadre donné et privilégie un angle de vue particulier. Le regard du fétichiste détoure l'objet du reste de la réalité et décuple son aura.
Faut-il donc voir le fétichisme sexuel comme une résistance à la société de consommation -recréant, fantasmant, une aura autour des objets du désir- ou comme l'emblème d'une marchandisation et d'une chosification des rapports humains ?
En convoquant la psychanalyse, la sociologie, l'histoire, et le féminisme, Emilie Noteris nous livre une réflexion érudite sur les mutations des objets-fétiches, le pouvoir des images et la fétichisation du corps féminin.
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