A l'entrée de l'âge classique, la définition traditionnelle des passions qui a encore largement cours dans les innombrables traités sur le sujet, est devenu intenable. La disparition de l'âme sensitive et la reconsidération du concept de mouvement interdisent désormais de penser les passions comme des mouvements de l'âme sensitive. Le Traité des passions de Descartes naît du projet de renouveler complétement leur étude, porjet dont il faut étudier la genèse, et notamment l'épisode à cet égard décisif, de la correspondance avec Elisabeth. Mais qu'en est-il ... Lire la suite
Carole Talon-Hugon est professeur des universités et membre de l'Institut
universitaire de France. Spécialiste d'esthétique et de philosophie de l'art, elle enseigne au département de philosophie à l'université de Nice-Sophia Antipolis. Elle est présidente de la Société française d'esthétique
et directrice de publication de la Nouvelle revue d'esthétique.
Caractéristiques
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Date Parution
07/10/2002
Collection
Philologie Et Mercure
EAN
9782711615520
Nb. de Pages
272
Caractéristiques
Editeur
Vrin
Poids
500 g
Présentation
Grand format
Dimensions
24,0 cm x 16,0 cm x 1,6 cm
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Livre numérique
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Détail
A l'entrée de l'âge classique, la définition traditionnelle des passions qui a encore largement cours dans les innombrables traités sur le sujet, est devenu intenable. La disparition de l'âme sensitive et la reconsidération du concept de mouvement interdisent désormais de penser les passions comme des mouvements de l'âme sensitive. Le Traité des passions de Descartes naît du projet de renouveler complétement leur étude, porjet dont il faut étudier la genèse, et notamment l'épisode à cet égard décisif, de la correspondance avec Elisabeth. Mais qu'en est-il de la réalisation de ce projet? Pour apprécier la nouveauté introduite par Descartes dans le traitement de la question, il faut brosser à grands traits la toile de fond sur laquelle ce discours se détache, c'est-à-dire exposer la doxa sur les passions qui a cours à l'époque, et qui est tissée d'un réseau complexe d'héritages, principalement thomiste, galénique, stoïcien et augsutinien. L'analyse du Traité joint à cette mise en perspective, permet de voir que ce texte à la fois très court et très complexe, dont on a souvent souligné les incohérences, est constitué non pas d'un, mais de deux discours. L'un déclaré et appuyé, issu d'un rêve de la raison, et qui est celui des passions; l'autre plus discret et presque clandestin, beaucoup moins éloigné du discours de la doxa, et qui contredit les prétentions du premier d'avoir raison des passions en rendant raison.
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