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Déconstructions messianiques : Les projets de Heidegger et ses épigones révélés et découverts par la parution des « Cahiers noirs »

François Rastier (Auteur)
Note moyenne:

Résumé

En France du moins, bien des lecteurs de bonne foi ont été initiés à la philosophie en commençant voire en finissant par Heidegger. Or, depuis 2014 la situation a changé de manière décisive. Donnant un contrepoint radicalisé à son oeuvre publiée auparavant, les quatre premiers tomes des « Cahiers noirs » ont renouvelé la lecture de Heidegger et sa réception d'une manière si radicale que le statut même de la philosophie se trouve mis en question.

Ce petit livre n'ouvre donc pas une énième ... Lire la suite
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Biographie

François Rastier, directeur de recherche au CNRS, s'est spécialisé dans la sémantique de l'interprétation. Il explore notamment des corpus littéraires, philosophiques et scientifiques et, depuis son étude sur la poésie de Primo Levi (Ulysse à Auschwitz, Cerf, 2005), il a caractérisé le style des radicalismes contemporains et questionne la reconstruction de l'éthique.

Caractéristiques

Caractéristiques
Date Parution01/01/2070
EAN9782748903102
Nb. de Pages160
Caractéristiques
EditeurAgone
PrésentationGrand format
Dimensions17,0 cm x 12,0 cm
Détail

En France du moins, bien des lecteurs de bonne foi ont été initiés à la philosophie en commençant voire en finissant par Heidegger. Or, depuis 2014 la situation a changé de manière décisive. Donnant un contrepoint radicalisé à son oeuvre publiée auparavant, les quatre premiers tomes des « Cahiers noirs » ont renouvelé la lecture de Heidegger et sa réception d'une manière si radicale que le statut même de la philosophie se trouve mis en question.

Ce petit livre n'ouvre donc pas une énième « affaire Heidegger ». Le scandale causé par la publication des « Cahiers noirs » n'affecte pas que les philosophes, c'est un événement culturel dont la presse internationale s'est largement fait l'écho. Il advient à un moment où l'antisémitisme connaît un regain marqué, tant évidemment dans la nébuleuse islamiste qui commet des attentats meurtriers, notamment en France et en Belgique, que dans des pays comme la Hongrie et la Russie, où la mouvance rouge-brune est en plein essor. Plus généralement encore, les thèmes identitaires et xénophobes se répandent si bien dans l'espace public que divers auteurs comme Alain Finkielkraut attaquent ouvertement l'antiracisme.

Si les thèses antisémites de Heidegger ont fait grand bruit, les multiples colloques et écrits ses rapports avec les Juifs détournent de la question centrale : l'introduction du nazisme dans la philosophie, sans laquelle l'antisémitisme heideggérien, malgré sa singularité éclatante, ne serait qu'une errance temporaire et non une ligne de force d'un projet totalisant.

La réception des « Cahiers noirs » atteste chez certains apologistes une radicalisation des dénis, mais chez d'autres un enthousiasme qui légitime philosophiquement l'antisémitisme. Programmée par Heidegger, la publication même des « Cahiers noirs » est ainsi l'occasion tout à la fois de banaliser son antisémitisme, mis au compte d'un « esprit du temps » suranné ou d'« une remarquable liberté de penser », et de multiplier les apologies, qui font de son oeuvre la clé de toute compréhension du monde contemporain. Elles se diffusent rapidement dans divers courants, du néonazisme et de l'eurasisme national-bolchevik jusqu'à l'islamisme post-colonial : ils ont le mérite paradoxal de souligner des aspects de la pensée heideggérienne injustement négligés par la philosophie universitaire.
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