La route autrefois

La diffusion de l'automobile absorbe toute la première moitié du XXe siècle. Alors que les premiers partisans de la « locomotion nouvelle » s'empressent de propager leurs drôles de machines, tout reste à créer pour accueillir cette invention :
Aménager le réseau routier, élaborer une signalisation, concevoir un code de la route, instituer un permis de conduire.
Le chantier est immense et va susciter de nombreuses polémiques. Nouvelle venue sur la route, l'automobile réunit d'abord l'unanimité contre elle. Bruyante et trop rapide, elle perturbe le rythme de la France rurale, effraye ses troupeaux, menace ses chevaux, écrase ses chiens et ses poules. Elle a tous les défauts et pourtant.
Dès la fin de la première guerre mondiale, elle entre dans les moeurs et va bouleverser nos comportements et nos paysages : stations-service, concessions automobiles, garages et bientôt autoroutes, échangeur, péages.
La démocratisation de l'auto ouvre de nouveaux horizons, suscite la découverte, invite { l'aventure. Les vacances se préparent la carte routière sur les genoux et le guide à portée de mains. Cette année prendra-t-on la Nationale 6 ou la Nationale 7 pour rejoindre Juan-les-pins ? Avec la Panhard ou la 403, on espère bien « tenir la moyenne ». Fin septembre, quoi qu'il en soit, nous irons rêver au Salon de l'Auto.
La Route Autrefois fait revivre au lecteur la rencontre des Français et de l'automobile, une grande histoire d'amour émaillée de confidentes au grand coeur :
Traction et DS, Dauphine, Aronde, 4CV et 2CV, des complices vaillantes sur lesquelles on pouvait compter.