Si, à côté de sa poésie, Andrea Zanzotto nous a nous a légué une oeuvre critique particulièrement abondante, il n'a pour ainsi dire jamais écrit sur des artistes. C'est, peut-être, que fils d'un peintre, pour des raisons bien compréhensibles, il était pour lui difficile de se mesurer avec ce genre d'écriture.
Ce « Corot » est donc une exception majeure qui a elle seule en souligne toute l'importance. Car dans le même temps, cette analytique prose n'est, de surcroît, pas fortuite ni même inattendue chez ... Lire la suite
Andrea Zanzotto est l'un des plus grands poètes et écrivains du vingtième siècle italien. Né en 1921 à Pieve di Soligo, en Vénétie, il y vécut toute sa vie, et son uvre a rayonné dans le monde depuis ce centre vital. C'est là qu'il est mort, en 2011. Zanzotto a collaboré avec Fellini pour son Casanova. Visionnaire, il a fondé une éco-poétique intense et singulière. De Andrea Zanzotto, les éditions Nous ont publié Les Pâques en 1999. Venise, peut-être est introduit par un « abécédaire Zanzotto » et prolongé par une postface de Niva Lorenzini.
Caractéristiques
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Date Parution
13/05/2022
EAN
9782917504536
Nb. de Pages
32
Editeur
La Barque
Caractéristiques
Poids
44 g
Présentation
Grand format
Dimensions
16,5 cm x 11,0 cm x 0,5 cm
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Livre numérique
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Détail
Si, à côté de sa poésie, Andrea Zanzotto nous a nous a légué une oeuvre critique particulièrement abondante, il n'a pour ainsi dire jamais écrit sur des artistes. C'est, peut-être, que fils d'un peintre, pour des raisons bien compréhensibles, il était pour lui difficile de se mesurer avec ce genre d'écriture.
Ce « Corot » est donc une exception majeure qui a elle seule en souligne toute l'importance. Car dans le même temps, cette analytique prose n'est, de surcroît, pas fortuite ni même inattendue chez un poète qui a fait du paysage l'un des signifiants majeurs de sa poésie. Souvenons-nous : son premier recueil ne s'intitulait-il pas « Derrière le paysage » (1951) ?
Le Corot de Zanzotto est ce peintre qui traite des arbres comme autant de personnages vivants pour exalter le sentiment de vie de la nature, comme par exemple dans « Souvenir de Mortefontaine ». Et, cela, au moment même où dans la peinture impressionniste le personnage était bien près de perdre peu à peu de son aura pour bientôt se changer en évanescente silhouette.
Pour le poète de Vénétie, toujours en suspens, jamais passible d'une définition totalisante, une certaine idée du paysage se pose depuis longtemps comme l'horizon ouvert de toute activité psychique.
Pour lui, elle est surtout « issue de la peinture », justement. Ne demeure-t-elle pas l'« épiphanie » la « plus appropriée » de la « nature. » Le « paysage » de Corot se révèle comme une tentative humaine de saisir, fût-ce l'espace d'un instant, le rapport avec une vérité potentiellement globale où l'origine de la nature et l'origine du moi se rencontrent. Le tout sous-entendant une « vision-idée » : celle du paysage tel qu'il a été, pour l'essentiel, médié par la peinture.
De sorte qu'au-delà de la fine reconnaissance critique de l'oeuvre de Corot, cet écrit nous permet de cerner au plus près la poétique d'Andrea Zanzotto.
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