Ayant gagné la confiance du gouvernement central, Rahman Koul devint le maître absolu du Petit Pamir. TI décidait du sort de quiconque ne lui plaisait pas. Durant les années 80, grâce à des manipulations usurières, il s'était emparé des terres de nombreux paysans de la partie orientale du corridor de Wakhan et était devenu le principal seigneur féodal et propriétaire terrien de l'endroit. Lorsque survint dans le pays la Révolution d'Avril qui amena au pouvoir les forces progressistes, Rahman Koul, craignant de justes représailles pour ... Lire la suite
Linguiste et ethnologue spécialiste du monde turc, Rémy Dor est Professeur des Universités à L'Ina1co où il est responsable de l'enseignement des langues turques. Ses travaux et recherches sur les langues et les traditions des peuples centre-asiatiques lui ont valu le titre de Docteur Honoris Causa décerné par l'Académie des Sciences de Bichkek (Kirghizstan) en 1992.
Caractéristiques
Caractéristiques
Date Parution
12/02/2015
Collection
Je Me Souviens
EAN
9782876236202
Nb. de Pages
112
Caractéristiques
Editeur
Michel De Maule
Poids
93 g
Présentation
Grand format
Dimensions
18,0 cm x 10,0 cm x 0,9 cm
L' article a été ajouté au panier
Livre numérique
Regular PriceSpecial Price
Détail
Ayant gagné la confiance du gouvernement central, Rahman Koul devint le maître absolu du Petit Pamir. TI décidait du sort de quiconque ne lui plaisait pas. Durant les années 80, grâce à des manipulations usurières, il s'était emparé des terres de nombreux paysans de la partie orientale du corridor de Wakhan et était devenu le principal seigneur féodal et propriétaire terrien de l'endroit. Lorsque survint dans le pays la Révolution d'Avril qui amena au pouvoir les forces progressistes, Rahman Koul, craignant de justes représailles pour ses forfaits, décide de fuir. Mais d'abord il multiplie les activités antigouvernementales. Des émissaires de Pékin qui étaient entrés en contact avec lui l'incitent à proclamer la sécession du Petit Pamir de la République Démocratique d' Mghanistan. La Chine alors arma la bande de Rahman Koul qui comptait cinq cents hommes. Les bandits portaient l'uniforme des gardes-frontières chinois.
Cependant, les plans de Rahman Koul et de ses protecteurs chinois ne devaient pas se réaliser. Sous la poussée de la vague révolutionnaire, il fut contraint de fuir.
Plus qu'une fuite, qui se fait en désordre, ce fut en réalité un départ en ordre de marche vers le Pakistan tout proche, au jour choisi par Rahman Koul.
Hadji Sahib Rahman Koul Khan fut un personnage hors du commun. C'est, à mes yeux, le dernier des guerriers héroïques qu'enfantèrent les confms centrasiatiques durant cette période troublée engendrée par l'émergence de l'URSS et l'effondrement de la Chine nationaliste.
Rahman Koul est mort au mois d'août 1990 d'un arrêt cardiaque. TI avait soixante-dix-sept ans. Des milliers de personnes assistèrent à son inhumation. Sa tombe à Altïn Dérè (renommé entretemps Ulupamïr, « Grand Pamir », en souvenir du temps jadis) est modeste. Ornée de cornes d'ibex et de mouflons, comme le veut la tradition kirghize.
Rahman Koul, seigneur de la guerre, dépasse tous ses prédécesseurs, car il a su gérer la paix. Négociant au mieux sa survie et celles des Kirghiz du Pamir afghan, il a fait preuve de la grande force des nomades: savoir s'adapter instantanément aux rigueurs changeantes d'un milieu hostile.
En créant un compte sur notre site, vous pourrez passer vos commandes plus rapidement, enregistrer plusieurs adresses de livraison, consulter et suivre vos commandes, et bien d'autres choses.
Se connecter
Créer un nouveau compte