Je commence une correspondance avec des détenus. Je me dis que dans une prison, chacun est seul : la prison ne fait pas groupe. L'expérience de la prison n'est pas universelle. L'homme n'existe que collectivement, socialement. Cette privation de liberté, elle ne se partage pas, elle est indescriptible : c'est ce que tous me disent au fil des lettres. Quand je leur écris que je comprends, ils me corrigent : non, tu ne peux pas comprendre. La prison coupe les liens qui reliaient un individu ... Lire la suite
François Cervantes, après une formation d'ingénieur, étudie le théâtre à l'Espace Acteur de Paris puis à Montréal avec Eugène Lion. Il écrit pour le théâtre depuis 1981 et est également auteur de nouvelles, romans, et textes critiques. En 1986, il crée la compagnie L'Entreprise et en assure la direction artistique, à la recherche d'un langage théâtral qui puisse raconter le monde d'aujourd'hui. Les rencontres qu'il fait lors des tournées internationales l'ont fait aller vers l'origine du théâtre d'une part, et vers une écriture contemporaine d'autre part, directement en prise avec le réel, cherchant le frottement entre réel et imaginaire. Cette recherche a provoqué des confrontations avec des arts voisins : poésie, littérature, musique, art du clown, art du cirque, art du masque. François Cervantes dirige des ateliers de formation en France et à l'étranger pour des artistes de théâtre ou de cirque. Il est artiste associé au CNSAD, Conservatoire national supérieur d'art dramatique (2015-2017). Il fait partie de la « Bande » artistes associés au théâtre du Merlan, scène nationale de Marseille (2015-2018).
Caractéristiques
Caractéristiques
Date Parution
19/06/2019
Collection
Bleue
EAN
9782846815871
Nb. de Pages
96
Caractéristiques
Editeur
Solitaires Intempestifs
Poids
90 g
Présentation
Grand format
Dimensions
20,0 cm x 12,6 cm x 0,7 cm
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Livre numérique
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Détail
Je commence une correspondance avec des détenus. Je me dis que dans une prison, chacun est seul : la prison ne fait pas groupe. L'expérience de la prison n'est pas universelle. L'homme n'existe que collectivement, socialement. Cette privation de liberté, elle ne se partage pas, elle est indescriptible : c'est ce que tous me disent au fil des lettres. Quand je leur écris que je comprends, ils me corrigent : non, tu ne peux pas comprendre. La prison coupe les liens qui reliaient un individu aux autres et au monde. Un homme est amputé du monde et le monde est amputé d'un homme. Et couper ces liens, c'est couper ses pensées.
F. C.
Le Rouge éternel des coquelicots met en scène le témoignage d'une femme d'origine chaouie (Algérie) dont les parents sont arrivés à Marseille dans les années cinquante, au début de la construction des quartiers Nord. Elle tire de son expérience un récit universel. Au-delà de sa vie, elle incarne le destin de sa famille, de sa tribu, de son quartier et de Marseille. Un monologue porté par la comédienne Catherine Germain, accompagnée d'une communauté d'habitants, un choeur qui bat au rythme du récit.
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