Chaque jour, en France, plus de trois millions d'animaux «sentients» (c'est-à-dire dotés tout à la fois de sensibilité et de conscience) sont abattus pour nos besoins et plaisirs alimentaires, au terme d'une vie généralement courte et misérable et ce ne sont pas les seuls sévices que nous infligeons à nos «frères inférieurs», sur lesquels notre espèce règne sans partage. Cette attitude violemment discriminatoire a aujourd'hui un nom: le «spécisme», que résume parfaitement la formule «ce ne sont que des animaux». La présente étude ... Lire la suite
Catherine KERBRAT-ORECCHIONI, ancienne élève de l'ENS, est agrégée de grammaire et docteur d'État. Elle est actuellement professeur en sciences du langage à l'université Lumière-Lyon II et titulaire de la chaire « Linguistique des interactions » à l'Institut Universitaire de France
Caractéristiques
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Date Parution
26/04/2021
EAN
9782492895005
Nb. de Pages
608
Editeur
Books On Demand
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Poids
601 g
Présentation
Grand format
Dimensions
22,0 cm x 15,5 cm x 3,2 cm
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Livre numérique
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Détail
Chaque jour, en France, plus de trois millions d'animaux «sentients» (c'est-à-dire dotés tout à la fois de sensibilité et de conscience) sont abattus pour nos besoins et plaisirs alimentaires, au terme d'une vie généralement courte et misérable et ce ne sont pas les seuls sévices que nous infligeons à nos «frères inférieurs», sur lesquels notre espèce règne sans partage. Cette attitude violemment discriminatoire a aujourd'hui un nom: le «spécisme», que résume parfaitement la formule «ce ne sont que des animaux». La présente étude explore les différentes facettes de ce spécisme, ainsi que les différentes critiques dont il est aujourd'hui l'objet. Depuis quelques années en effet, la «question animale» est admise, dans toutes sortes de champs disciplinaires, au rang d'objet scientifique à part entière, tout en prêtant à de vives controverses étant donné l'importance des enjeux théoriques, éthiques et pratiques qui s'y attachent. Controverses et enjeux dont cet ouvrage s'emploie à faire l'inventaire, débouchant sur une sorte d'état des lieux en matière de question animale. En 1989, paraissait l'essai de Tzvetan Todorov intitulé «Nous et les autres»: nous , c'est-à-dire le groupe culturel et social auquel on appartient, et les autres , c'est-à-dire ceux qui n'en font pas partie. Au coeur de la réflexion, cette question: «comment peut-on, comment doit-on se comporter à l'égard de ceux qui n'appartiennent pas à la même communauté que nous?», ou en d'autres termes: comment en finir avec l'ethnocentrisme? Trente ans plus tard, il est tentant de chercher à transposer sur un plan plus large ce «nous» et ce «les autres». L'heure est venue de se demander sérieusement comment nous les humains, nous devons nous comporter à l'égard de ceux qui n'appartiennent pas à la même espèce que nous, et comment on peut en finir avec les formes les plus indéfendables de l'anthropocentrisme.
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