" Tu crois que je veux porter tes enfants sous ma peau, les nourrir avec mon sang. te faire un fils et prendre ton nom ! Au fait, quel est ton nom ? Je ne l'ai jamais entendu, ton nom - tu n'en as même pas, probablement. Je serais "Mme la gardienne" ou "Mme Durand", chien qui portes mon collier, laquais qui as mes armes sur tes boutons ! Moi, te partager avec ma cuisinière, être la rivale de ma propre servante ! Oh ! ... Lire la suite
Dramaturge, romancier, nouvelliste, essayiste, peintre à l'occasion, et ardent polémiste - August Strindberg - né en 1849 et mort en 1912 à Stockholm - est assurément le génie phare de la Suède en pleine révolution industrielle et sociale. Diversement proche des Tolstoï, Ibsen, Zola, ou Nietzsche, l'auteur de Mademoiselle Julie semble rassembler, en une seule et folle entreprise de démolition des préjugés et des vanités, l'énergie créatrice de ses grands contemporains pour accomplir une ?uvre nourrie de critique sociale radicale, d'investigation des abîmes de l'inconscient et de mise en activité volcanique d'un imaginaire réaliste toujours aux limites de l'expressionnisme visionnaire et torturé qui magnétise l'époque.
Caractéristiques
Caractéristiques
Date Parution
13/06/1997
Collection
Scene Ouverte
EAN
9782851810298
Nb. de Pages
80
Caractéristiques
Editeur
L'arche
Poids
110 g
Présentation
Poche
Dimensions
18,6 cm x 11,6 cm x 0,7 cm
L' article a été ajouté au panier
Livre numérique
Regular PriceSpecial Price
Détail
" Tu crois que je veux porter tes enfants sous ma peau, les nourrir avec mon sang. te faire un fils et prendre ton nom ! Au fait, quel est ton nom ? Je ne l'ai jamais entendu, ton nom - tu n'en as même pas, probablement. Je serais "Mme la gardienne" ou "Mme Durand", chien qui portes mon collier, laquais qui as mes armes sur tes boutons ! Moi, te partager avec ma cuisinière, être la rivale de ma propre servante ! Oh ! Oh ! Oh ! Tu penses que j'ai peur et que je veux filer ! Non, maintenant, je reste, souffle le vent, tombe la foudre ! " (Mademoiselle Julie).
" Ainsi je me promène comme un bourreau et anthropophage. Quel métier d'être écrivain : d'avoir à tuer et de vendre comme un boucher. " Ces mots écrits en 1898, Strindberg (1849-1912) les a envoyés, après le divorce de sa deuxième femme, à sa fille Kerstin qui habitait alors chez sa grand-mère en Autriche. Peu importe que la fille n'ait que quatre ans et ne sache pas lire. Écrire fut pour Strindberg un acte magique : avant tout comptait l'acte lui-même. C'est par là qu'il a sauvé sa vie et s'est libéré de la peur de devenir fou. En quelque sorte, il n'y a dans son oeuvre qu'un seul personnage principal : lui-même, dans toutes ses variations, transformations, évolutions. Mais attention : talent oblige, il était parfaitement conscient, et son oeuvre le montre, qu'il faisait partie d'un monde et d'une époque auxquels il ne pouvait pas échapper.
En créant un compte sur notre site, vous pourrez passer vos commandes plus rapidement, enregistrer plusieurs adresses de livraison, consulter et suivre vos commandes, et bien d'autres choses.
Se connecter
Créer un nouveau compte