Biographie
Jean-Pierre Hutin, ingénieur de l'école Centrale-Nantes, a travaillé pendant 35 ans à EDF dans le domaine de la production nucléaire. Il y a occupé différentes fonctions dont celle de responsable de la maintenance pour l'ensemble des centrales et celle de directeur technique du Parc nucléaire. Il a ensuite été responsable de programmes de recherche, tout en siégeant comme expert dans différents organismes nationaux et internationaux. Sa carriÚre l'a conduit à être partie prenante de tout ce qui touche à la durée de vie des centrales et à intervenir sur le sujet auprÚs du public et des médias. En retraite depuis 2014, il a publié un ouvrage technique sur la maintenance des centrales nucléaires qui fait aujourd'hui référence (éditions Lavoisier).
Détail
« Faut dire, au début, j'étais con. Je savais pas. On s'imagine pas le temps qu'il faut pour savoir. Maintenant, des années après, je sais. Remarquez, ça change rien, je suis toujours con. Mais je sais. » Jean-Pierre Hutin la voulait, sa guerre. « L'Indochine loupée à deux ans près », l'Algérie lui offre sa chance : en 1958, à 18 ans, il s'engage au 5e Régiment de Parachutistes Coloniaux en Algérie. Une sacrée chance, une drôle de chance, pour une drôle de guerre. Mais « une vraie », une comme il avait rêvé d'en faire, avec ses yeux d'enfants, ses yeux « innocents », ses yeux de « jeune con ». Vite décillés : « Pas gardé longtemps mes yeux pisseux », Jean-Pierre Hutin découvre la réalité de la guerre. Il constate aussi qu'il yen a plusieurs. Il ya celle que l'on chante au Parlement, au gouvernement, sur l'air de « Armons-nous et partez ! » Celle qui fait frissonner les civils, les « Dupont, Ducon », et pâmer leurs épouses dans les salons. Et puis celle du terrain, celle que l'on fait entre combattants, les Léopards contre « les fells, les fellouzes, les fellaghas », qui aux yeux du «jeune con» devenu un Leroi's Boy, sont respectables parce que « seuls les fells combattants respiraient, souffraient, vivaient, mouraient en respirant le même air que nous. » Pendant que les autres, les planqués, les « pue de la gueule ». les politiciens gui font de grandes phrases mais ont le « traczir à zéro », eux, vivent dans « leur monde de cloportes. »
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