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Apollinaire et l'Esprit Nouveau ; Les Bourlingueurs

Philippe Pichon (Auteur)
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Résumé

On nous avait récité, à l'âge où l'on croyait les professeurs sur parole, la gloire poétique du XXe siècle comme une litanie : Apollinaire, Aragon, Éluard, Desnos, Prévert. Nous avons fini par en avoir une autre dans l'oreille et dans le coeur : Reverdy, Char, Jouve, Grosjean, Saint-John Perse. De tous ces noms sacrés, le plus grand, le plus limpide, le plus constamment parfait, la plus haute pierre de notre panthéon égoïste, la perle fine et rare de notre couronne, c'est Saint-John Perse. Mais les ... Lire la suite
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Biographie

Parce qu'il s'y sent à l'étroit, Philippe Pichon n'aime pas les biographies. Ce que l'on sait de lui : né en 1969, à Nogent-sur-Marne, la patrie des jours chÎmés de Duvivier et Carné, il a grandi en Seine-Saint-Denis avec la Bretagne de ses aïeux rivée aux songes, et vit désormais dans la vallée du Grand Morin, à l'ombre des Coulommiers en fleurs.


Caractéristiques

Caractéristiques
Date Parution13/03/2025
CollectionFlair Grand
EAN9782488102001
Nb. de Pages138
Caractéristiques
EditeurEditions du Flair
Poids100 g
PrésentationGrand format
Dimensions21,0 cm x 14,0 cm
Détail

On nous avait récité, à l'âge où l'on croyait les professeurs sur parole, la gloire poétique du XXe siècle comme une litanie : Apollinaire, Aragon, Éluard, Desnos, Prévert. Nous avons fini par en avoir une autre dans l'oreille et dans le coeur : Reverdy, Char, Jouve, Grosjean, Saint-John Perse. De tous ces noms sacrés, le plus grand, le plus limpide, le plus constamment parfait, la plus haute pierre de notre panthéon égoïste, la perle fine et rare de notre couronne, c'est Saint-John Perse. Mais les autres de la bande tant vantée ? Et d'abord la star Apollinaire, qui semble avoir écrit quelques beaux vers par inadvertance, comme si une autre main que la sienne les avait composés ? « S'il avait été un homme, il se fût appelé Lemartin. » Le mot est d'Abel Bonnard à propos de Lamartine. Eh ! bien, Apollinaire, c'est la jolie cocotte dont parlait Bonnard. Rien de plus efféminée que la mollesse de son lyrisme intime. Les soupirs du pont Mirabeau, les hallucinations langoureuses, les pâmoisons devant Lou, le bovarysme après la lettre. Avec, il est vrai, et pour être juste, comme chez Rimbaud, quelques feux imprévus, l'étincellement du diamant.

La place éminente qu'occupe Apollinaire en cette époque charnière se justifie par le fait que son oeuvre retentit de tous les échos de cette bruyante modernité naissante. Sa sensibilité exacerbée, son goût démago' (plus que pédago') du merveilleux, son chuintement en matière d'esthétique lui permettent de féconder apports et contradictions de sa génération. Il y a également chez lui un réel sens biscornu de la tradition lyrique française. En une curieuse partouze littéraire, Alcools, 1913, son meilleur recueil, mêle les inflexions éraillées de voix de Villon, les pétards mouillés symbolistes, les quincailleries de Picasso, les utopies futuristes, la badauderie cubiste. Sûrement c'est le charme en personne, mais cela demeure l'éternelle avant-garde du passé d'avenir conjugué au présent plus qu'imparfait. Bref, le « mythe » l'emporte sur le « vrai ». Voici l'humeur de mes lectures, mon Contre-Sainte-Beuve, voici, entre grelots, claquettes et féerie publicitaire, l'une des plus belles mystifications littéraires : Apollinaire, le poète-bibelot.
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