La santé, pour l'homme, est une chose naturelle, la maladie une chose antinaturelle. Le corps en jouit aussi naturellement que le poumon jouit de l'air et l'oeil de la lumière. La santé vit et croît silencieusement en l'homme en même temps que le sentiment général de la vie. La maladie, au contraire, s'introduit subitement en lui comme une étrangère, se rue à l'improviste sur l'âme effrayée et agite en elle une foule de questions. Car puisque cet ennemi inquiétant vient du dehors, qui l'a envoyé ... Lire la suite
Stefan Zweig (1881-1942), romancier, nouvelliste et dramaturge autrichien, naturalisé britannique, est l'auteur d'une uvre prolifique qui ne cesse de susciter l'engouement du public et de multiples adaptations. Figure de proue lucide des cercles intellectuels de Vienne d'avant-guerre, il fuit la montée du nazisme et gagne l'Angleterre alors que "La Peur" - écrite en 1913 et parue en allemand en 1920 - paraît enfin en français (1935). Admiré pour la profondeur incarnée avec laquelle il traite l'exploration psychique de ses personnages féminins, il se fait connaître aussi pour son pacifisme. Révulsé par la Seconde Guerre mondiale, il convainc sa jeune épouse de se suicider avec lui, au Brésil, à l'âge de 60 ans.
Caractéristiques
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Date Parution
29/03/2023
EAN
9791041918393
Nb. de Pages
164
Editeur
Shs Editions
Caractéristiques
Poids
266 g
Présentation
Grand format
Dimensions
22,0 cm x 17,0 cm x 0,9 cm
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Livre numérique
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Détail
La santé, pour l'homme, est une chose naturelle, la maladie une chose antinaturelle. Le corps en jouit aussi naturellement que le poumon jouit de l'air et l'oeil de la lumière. La santé vit et croît silencieusement en l'homme en même temps que le sentiment général de la vie. La maladie, au contraire, s'introduit subitement en lui comme une étrangère, se rue à l'improviste sur l'âme effrayée et agite en elle une foule de questions. Car puisque cet ennemi inquiétant vient du dehors, qui l'a envoyé ? Se main- tiendra-t-il, se retirera-t-il ? Peut-on le conjurer, l'implorer ou le maîtriser ? Les griffes aiguës de la maladie suscitent au coeur de l'homme les sentiments les plus opposés : crainte, confiance, espérance, résignation, malédiction, humilité et désespoir. La maladie pousse le malade à questionner, à penser et à prier, à lever dans le vide son regard épouvanté et à inventer un être vers qui il puisse se tourner dans son angoisse. C'est la souffrance tout d'abord qui a créé chez l'homme le sentiment de la religion, l'idée de Dieu.
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