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Oeuvres complètes (Tome 20)

Antonin Artaud (Auteur)
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Résumé

«Un vieux relent de l'idée du vieil amour m'est revenu un jour à Rodez, en mars 1946 dernier, le jour où j'ai vu débarquer à la gare de Rodez Marthe Robert et Arthur Adamov qui, après neuf ans d'internement, venaient me chercher et me réclamer.» En fait, ces visiteurs étaient venus les derniers jours de février, les 26 et 27. Le 10 mars, Henri Thomas leur succédait, rejoint le lendemain par sa femme Colette. Le principe de la sortie définitive d'Antonin Artaud était acquis : ... Lire la suite
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Biographie

1896-1948
Antonin Artaud est né à Marseille dans le milieu aisé de la bourgeoisie. Son enfance est perturbée par des troubles nerveux que l'on attribue à une méningite. La douleur physique ne le quittera plus, malgré des séjours répétés en maison de santé.
En 1920, il arrive à Paris et se met à écrire. Son premier recueil est refusé par l'éditeur Jacques Rivière et une correspondance commence entre eux: Artaud lui explique que son écriture est une lutte contre la pensée qui l'abandonne, le néant qui l'envahit. Rivière publiera leurs lettres dans La Nouvelle Revue française.
Le poète devient un moment le directeur de la "Centrale du bureau des recherches surréalistes". Au cours de cette période, il écrira des scénarios de films et des poèmes en prose.
Il est aussi acteur chez Dullin où il dessine les costumes et les décors; puis, à la Comédie des Champs Elysées, chez J. Hébertot. Au cinéma, il est, entre autre, Marat dans le Napoléon d'Abel Gance.
Surtout, il fonde avec Roger Vitrac Le Théâtre A.Jarry et de 1927 à 1929, il y monte quatre spectacles, dont Victor ou les Enfants au pouvoir. Suivent les textes et manifestes réunis dans Le Théâtre et son double. L'action au théâtre "révélant à des collectivités leur puissance sombre, leur face cachée, les incite à prendre en face du destin une attitude héroïque et supérieure qu'elles n'auraient jamais eu sans cela". (Le Théâtre et la peste). Tel est le but du "Théâtre de la cruauté".
En 1936, Artaud part pour le Mexique et se rend à cheval chez les Tarahumaros pour y trouver "l'antique culture solaire"...et du peyotl. Cette quête, écrira Sollers, est "la phase capitale de sa lutte pour faire renaître un corps dans la pensée".
Un an plus tard, à son retour forcé d'Irlande, il sera interné pour avoir dépassé les limites établies de la marginalité. Cinquante-deux électrochocs vont achever de le briser physiquement. Au bout de dix ans, ses amis obtiennent qu'il sorte de l'asile de Rodez mais il est atteint d'un cancer diagnostiqué trop tard et meurt le 4 mars 1948.
Hypnotisé de sa propre misère, où il a vu celle de l'humanité entière, Artaud a rejeté avec violence les refuges de la foi et de l'art. Il a voulu incarner ce mal, en vivre la totale passion, pour trouver, au coeur du néant, l'extase. Cri de la chair souffrante et de l'esprit aliéné en un homme qui se veut tel, voilà le témoignage de ce génie.
"Nous ne sommes pas libres. Et le ciel peut encore nous tomber sur la tête. Et le théâtre est fait pour nous apprendre d'abord cela." (A. Artaud)



Caractéristiques

Caractéristiques
Date Parution02/01/1985
EAN9782070701490
Nb. de Pages576
EditeurGallimard
Caractéristiques
Poids555 g
PrésentationGrand format
Dimensions20,5 cm x 14,0 cm x 3,3 cm
Détail

«Un vieux relent de l'idée du vieil amour m'est revenu un jour à Rodez, en mars 1946 dernier, le jour où j'ai vu débarquer à la gare de Rodez Marthe Robert et Arthur Adamov qui, après neuf ans d'internement, venaient me chercher et me réclamer.» En fait, ces visiteurs étaient venus les derniers jours de février, les 26 et 27. Le 10 mars, Henri Thomas leur succédait, rejoint le lendemain par sa femme Colette. Le principe de la sortie définitive d'Antonin Artaud était acquis : l'accord du docteur Ferdière ayant pu être obtenu, elle n'était plus qu'une question de modalités administratives et subordonnée à la constitution d'un pécule qui assurerait à Antonin Artaud une existence décente. À cela, ses amis s'emploieraient. En attendant, une sortie d'essai avait été décidée et, du 19 mars au 10 avril 1946, il allait, loin de toutes les contraintes psychiatriques quotidiennes, séjourner à Espalion, dans l'Aveyron, en compagnie du poète André de Richaud à qui le
docteur Ferdière l'avait confié. Étrange mentor, assez souvent pris de boisson, et dont Antonin Artaud devait bien des fois modérer les éclats. L'espoir d'une liberté proche lui donne un nouvel élan et, durant les mois de février et mars 1946, il écrit encore plus, peut-être : il va pouvoir enfin communiquer au monde extérieur ce que neuf années d'enfermement et le travail ininterrompu des deux dernières lui ont appris et continue à forger l'instrument qui lui permettra de le faire. L'écriture, qui en devient plus acérée, plus percutante, plus resplendissante aussi, accède parfois à une concision aphoristique. Et il n'est pas surprenant que le problème du langage se pose avec une telle insistance : «Que le français s'en aille, c'est lui qui a fait souffrir ma tête et les choses entre le marteau et la charrue. /Le verbe est un langage à condition de ne pas expliciter, /c'est faire naître des poux.» Les textes écrits pendant ces quelques mois qui vont précéder la libération d'Antonin Artaud sont comme le noeud de son oeuvre à venir, le noeud solide et dur. Et, d'ailleurs, sur la
couverture de l'un des cahiers rédigés à Espalion, il note lui-même ceci : «Mars 1946 / Le fer de moi, / Ia cause du moi.» Le fer c'est la robustesse, le symbole même de la solidité, et il lui a fallu en effet un corps et une tête robustes pour survivre à neuf années de solitude asilaire, pour que subsiste à la fois et se recrée «la cendre en repos de notre moi qui n'est pas cendre mais mitraille comme le sang est de la ferraille et le moi le ferrugineux».
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