Assez de clichés qui sortent l'un après l'autre dès qu'on parle de modernité. Des contemporains ont la bouche pleine de la rupture, du nouveau, de la vangarde, du «il-faut-être-résolument-moderne» de Rimbaud. Mais Rimbaud n'a pas dit ce qu'on croit. Baudelaire est travesti. On entasse toutes les fins : du sacré, de l'homme, du siècle, de l'art et de la modernité. Schémas, et dans les schémas il ya du maintien de l'ordre. L'ordre des relations entre l'art, la littérature, la société. L'épuisement supposé du sens y ... Lire la suite
Henri Meschonnic est né à Paris en 1932 de parents juifs russes venus
de Bessarabie en 1924. Enfant caché pendant la guerre, il poursuit des études de
lettres. Il effectue son service militaire en 1960 durant la guerre d'Algérie dont témoi-
gnent ses premiers poèmes parus dans la revue Europe en 1962. Il est mort en 2008.
L'apprentissage de l'hébreu pendant la guerre d'Algérie le mène à réfléchir sur
le rythme et sur la théorie générale du langage. Il enseigne la linguistique à l'université
de Lille (1963-1968), puis participe avec Gilles Deleuze et Michel Foucault à la création
du Centre universitaire expérimental de Vincennes. Il enseigne jusqu'en 1997 à Paris 8.
Henri Meschonnic propose de considérer la notion de sujet comme une activité
spécifique d'un discours. Partis de la théorie du langage, ses essais se sont ainsi éten-
dus au champ du politique, de Critique du rythme, anthropologie historique du lan-
gage (1982) et Critique de la théorie critique, langage et Histoire (1985) à Politique du
rythme, politique du sujet (1995). Sa pensée s'est précisée au contact de quelques
grandes figures de la philosophie (Spinoza poème de la pensée, 2002 ; Le langage Hei-
degger, 1990 ; Heidegger ou le national-essentialisme, 2007), de la littérature (Mallar-
mé au-delà du silence, 1986 ; Hugo, la poésie contre le maintien de l'ordre, 2002) et de
la culture européenne (Modernité modernité, 1988, et L'Utopie du Juif, 2001).
Caractéristiques
Caractéristiques
Date Parution
04/01/1994
Collection
Folio Essais
EAN
9782070327782
Nb. de Pages
320
Caractéristiques
Editeur
Folio
Poids
184 g
Présentation
Poche
Dimensions
17,8 cm x 10,7 cm x 1,9 cm
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Livre numérique
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Détail
Assez de clichés qui sortent l'un après l'autre dès qu'on parle de modernité. Des contemporains ont la bouche pleine de la rupture, du nouveau, de la vangarde, du «il-faut-être-résolument-moderne» de Rimbaud. Mais Rimbaud n'a pas dit ce qu'on croit. Baudelaire est travesti. On entasse toutes les fins : du sacré, de l'homme, du siècle, de l'art et de la modernité. Schémas, et dans les schémas il ya du maintien de l'ordre. L'ordre des relations entre l'art, la littérature, la société. L'épuisement supposé du sens y sert les pouvoirs des conceptions installées. Leur avenir est dans le passé. D'où cette critique de la modernité et du post-moderne. La critique est du parti du rythme. Pour elle, la modernité est un combat, dont l'enjeu est le sujet. C'est pourquoi la modernité ne cesse de déborder les modernes. Elle est l'infini du sens. Le présent qui reste présent.
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