« Madame LÂ'Héréec, ne voulant pas travailler ce soir-là, avait pris une plume, et sÂ'était mise à repasser à lÂ'encre de Chine des parties à demi effacées du dessin, pour occuper lÂ'activité de ses mains adroites et fines. Elle faisait deux ou trois traits, à petits coups, et se renversait en arrière, pour juger de lÂ'effet. Simone lisait, les paupières baissées, sans hâte, marquant dÂ'un sourire aussitôt effacé des passages qui lui plaisaient. Pauvre madame Corentine LÂ'Héréec ! ceux qui lÂ'avaient vue autrefois lÂ'auraient facilement ... Lire la suite
Les romans de René Bazin nous font regarder vivre et mourir le peuple des petites gens, ces paysans tenaces, ces petits artisans, ces hommes des petits métiers dont Bazin partageait les joies et les peines, sans tomber dans la démagogie. Son oeuvre littéraire est une vraie peinture des paysages, des moeurs paysannes qu'il découvrit lors des nombreux séjours qu'il fit à la propriété familiale du Patys à Marans près de Segré. Il est né à Angers en 1853 et suivra des études de droit. À partir de 1885, le succès de son roman Ma tante Giron lui ouvrira les portes du milieu littéraire pari¬sien. Il collaborera à la Revue des Deux Mondes et à divers journaux. Il publiera une cinquantaine de romans. Il sera élu à l'Académie française en 1903 et décèdera en 1932. Une « Association des amis de René Bazin » entretient sa mémoire.
Caractéristiques
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Date Parution
09/10/2024
EAN
9791093228495
Nb. de Pages
232
Editeur
Le Drapeau Blanc
Caractéristiques
Poids
292 g
Présentation
Grand format
Dimensions
20,3 cm x 13,4 cm x 1,0 cm
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Livre numérique
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Détail
« Madame LÂ'Héréec, ne voulant pas travailler ce soir-là, avait pris une plume, et sÂ'était mise à repasser à lÂ'encre de Chine des parties à demi effacées du dessin, pour occuper lÂ'activité de ses mains adroites et fines. Elle faisait deux ou trois traits, à petits coups, et se renversait en arrière, pour juger de lÂ'effet. Simone lisait, les paupières baissées, sans hâte, marquant dÂ'un sourire aussitôt effacé des passages qui lui plaisaient. Pauvre madame Corentine LÂ'Héréec ! ceux qui lÂ'avaient vue autrefois lÂ'auraient facilement reconnue. Elle avait à peine vieilli : toujours le même teint de blonde, la même mine chiffonnée, dont lÂ'expression naturelle était le rire, les lèvres minces, mobiles sur de petites dents blanches, le nez court, et ces jolis yeux bleus, peu profonds, mais si vivants ! CÂ'étaient les mêmes cheveux ondés, de couleur cendrée, presque trop abondants, quÂ'elle tordait et attachait très bas sur la nuque. »
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