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Le Témoin jusqu'au bout. Une lecture de Victor Klemperer

Georges Didi-Huberman (Auteur)
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Résumé

Être témoin : être sensible. En quel sens faut-il l'entendre ?

Dans un procès, on ne demande au témoin que d'être précis, puisque ce sont des faits qu'il s'agit de rendre compte. Mais celui qui décide de témoigner contre vents et marées, sans que personne ne lui ait rien demandé, se tient dans une position différente : il porte aussi en lui l'exigence d'un partage de la sensibilité. Il considère implicitement que ses émotions constituent en elles-mêmes des faits d'histoire, voire des gestes politiques.
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Biographie

Georges Didi-Huberman est historien de l'art et philosophe ; il enseigne à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Il est l'auteur de nombreux
ouvrages dont, aux éditions de Minuit, Survivance des lucioles et Ecorces.

Caractéristiques

Caractéristiques
Date Parution03/03/2022
EAN9782707347541
Nb. de Pages160
EditeurMinuit
Caractéristiques
Poids174 g
PrésentationGrand format
Dimensions18,5 cm x 13,5 cm x 1,5 cm
Détail

Être témoin : être sensible. En quel sens faut-il l'entendre ?

Dans un procès, on ne demande au témoin que d'être précis, puisque ce sont des faits qu'il s'agit de rendre compte. Mais celui qui décide de témoigner contre vents et marées, sans que personne ne lui ait rien demandé, se tient dans une position différente : il porte aussi en lui l'exigence d'un partage de la sensibilité. Il considère implicitement que ses émotions constituent en elles-mêmes des faits d'histoire, voire des gestes politiques.

C'est ce que montre une lecture du Journal de Victor Klemperer tenu clandestinement entre 1933 et 1945 depuis la ville de Dresde où il aura subi, comme Juif, tout l'enchaînement de l'oppression nazie. Témoignage extraordinaire par sa précision, en particulier dans l'analyse qu'y mena Klemperer - qui était philologue - du fonctionnement totalitaire de la langue. Mais aussi par sa sensibilité. Par son ouverture littéraire à la complexité des affects, avec la position éthique - celle du partage - que cette sensibilité supposait.

Entre la langue totalitaire, qui ne se prive jamais d'en appeler aux émotions sans partage, et l'écriture de ce Journal, ce sont donc deux positions que l'on voit ici s'affronter autour des faits d'affects. Combat politique lisible dans chaque repli, dans chaque inflexion de ce chef-d'oeuvre d'écriture et de témoignage.
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