Plus de vingt ans avant le « printemps arabe » de 2011, l'Algérie a connu le sien, rapidement transformé en un hiver sanglant. En 1989, quelques mois après un soulèvement populaire contre le régime du parti unique, violemment réprimé, le président Chadli Bendjedid, ancien colonel, lance un processus démocratique audacieux malgré les réserves de l'armée qui l'avait porté au pouvoir dix ans plus tôt.
Au lieu d'organiser immédiatement une transition après le mouvement de protestation et de partir à sa suite, il a préféré ... Lire la suite
Amer Ouali est journaliste à l'Agence France-Presse (AFP). Il a couvert les conflits en Syrie et en Irak mais, surtout, la guerre civile en Algérie. Il a été en première ligne de cette « décennie noire » à laquelle il a consacré deux essais, Le Coup d'éclat et La Terreur sainte. Il y revient grâce à ce roman où la réalité et la fiction s'enchevêtrent au point de ne pas laisser voir de frontière entre les deux.
Caractéristiques
Caractéristiques
Date Parution
23/03/2023
Collection
Encre D'orient
EAN
9782367602745
Nb. de Pages
312
Caractéristiques
Editeur
Erick Bonnier
Poids
500 g
Présentation
Grand format
Dimensions
19,0 cm x 14,5 cm x 2,7 cm
L' article a été ajouté au panier
Livre numérique
Regular PriceSpecial Price
Détail
Plus de vingt ans avant le « printemps arabe » de 2011, l'Algérie a connu le sien, rapidement transformé en un hiver sanglant. En 1989, quelques mois après un soulèvement populaire contre le régime du parti unique, violemment réprimé, le président Chadli Bendjedid, ancien colonel, lance un processus démocratique audacieux malgré les réserves de l'armée qui l'avait porté au pouvoir dix ans plus tôt.
Au lieu d'organiser immédiatement une transition après le mouvement de protestation et de partir à sa suite, il a préféré piloter lui-même le chantier des réformes politiques dans le sillage de la chute du mur de Berlin, se rêvant en « Gorbatchev algérien ».
Il légalise le multipartisme et le pluralisme syndical, ouvre le champ médiatique, amnistie les détenus politiques et autorise les dirigeants exilés à rentrer au pays pour participer au processus démocratique en marche.
Inquiété tout de même par la montée en puissance des islamistes sur fond de révolution iranienne et de guerre en Afghanistan, il dote le pays d'une Constitution interdisant la création de partis sur une basse confessionnelle.
Au mépris de la loi fondamentale, il reconnaît quand même le Front Islamique du Salut (FIS) qui se donne pour objectif de mettre en place un État Islamique et de balayer la démocratie une fois arrivé au pouvoir. Le « parti de Dieu » frôle la majorité absolue dès le premier tour des législatives en décembre 1991 et se retrouve aux portes du pouvoir. L'armée, soutenue par une partie du courant progressiste et laïc, refuse l'avènement d'un « régime théocratique totalitaire » qui a déjà affiché son caractère violent. Elle demande au chef de l'État de stopper le processus électoral. Face à un dilemme insoluble, Chadli Bendjedid choisit de quitter le pouvoir. A-t-il été renversé par ses compagnons qui l'ont porté à la plus haute fonction en 1979 ou leur a-t-il spontanément remis le pouvoir. Son départ en janvier 1992 fut en tout un cas un immense coup d'éclat qui a entraîné le pays dans une décennie de violences généralisées.
En créant un compte sur notre site, vous pourrez passer vos commandes plus rapidement, enregistrer plusieurs adresses de livraison, consulter et suivre vos commandes, et bien d'autres choses.
Se connecter
Créer un nouveau compte