Le berceau de la honte

La folie du Troisième Reich, le développement de la race pure, le type aryen, Marthe n'en a que faire. Si sa beauté est un don de Dieu, elle n'en est pas moins une malédiction. La jeune femme en fera la triste expérience. Elle aime Johannes, il est officier de la SS, beau, attentionné. Il a du pouvoir et en particulier celui de lui permettre d'échapper à la misère des paysans picards en intégrant l'institution la plus mystérieuse de la domination nazie : le Lebensborn.
Par amour, par arrivisme mais aussi par ingénuité, elle intègre les Mésanges, unique foyer français de la grande organisation mise en place par Himmler et dont le but est de créer une « race supérieure ». Marthe collabore alors à la mission de Johannes : donner un enfant du Führer. Elle change de vie et de nom, devient Agatha, la belle Agatha. Et donne naissance à Sven, appelé à représenter l'élite de la Grande Allemagne.
Mais le temps de l'insouciance est court, la débâcle allemande oblige la jeune mère à quitter seule le confort et l'ordre du Heim. S'installent alors les interrogations, et les certitudes jusque-là sans faille cèdent la place aux doutes.

Un roman où l'amour et tous ses paradoxes éclairent un chapitre méconnu de la politique nazie.