Avant de tenter de mesurer les différentes formes de richesse, il faut s'interroger sur l'idée même de richesse. Et si elle était de l'ordre de la gratuité, de ce qui ne se mesure pas ou excède la mesure ? De l'ordre de l'inestimable ?
Nous savons tous que l'argent - c'est-à-dire la richesse matérielle - ne fait pas le bonheur (même s'il y contribue). Et la croissance du PIB non plus. Pire, depuis une trentaine d'années, celle-ci semble aller de pair avec un déclin du ... Lire la suite
Professeur de sociologie émérite à l'Université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense, Alain
Caillé est également directeur de La Revue du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste dans les
sciences sociales), revue interdisciplinaire de sciences sociales et de philosophie politique
(La Découverte). Il est par ailleurs l'un des animateurs du Mouvement des convivialistes
(www.lesconvivialistes.org), impulsé par une centaine d'intellectuels bien connus et dans
lequel se reconnaissent de plus en plus de membres de la société civile. Parmi ses derniers
livres : Pour un manifeste du convivialisme, Le Bord de l'eau, 2011 ; L'idée même de
richesse, La Découverte, 2012 ; La Révolution du don. Le management repensé à la lumière
de l'anthropologie (avec Jean-Édouard Grésy), Le Seuil, 2014 ; Anti-utilitarisme et paradigme
du don. Pour quoi ?, Le Bord de l'eau, 2014 ; La sociologie malgré tout. Autres fragments
d'une sociologie générale, Presses universitaires de Paris-Ouest, 2015 ; Le convivialisme en
dix questions. Un nouvel imaginaire politique, Le Bord de l'eau, 2015.
Caractéristiques
Caractéristiques
Date Parution
02/02/2012
Collection
Cahiers Libres
EAN
9782707171344
Nb. de Pages
143
Caractéristiques
Editeur
La Decouverte
Poids
148 g
Présentation
Grand format
Dimensions
19,0 cm x 12,4 cm x 1,2 cm
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Livre numérique
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Détail
Avant de tenter de mesurer les différentes formes de richesse, il faut s'interroger sur l'idée même de richesse. Et si elle était de l'ordre de la gratuité, de ce qui ne se mesure pas ou excède la mesure ? De l'ordre de l'inestimable ?
Nous savons tous que l'argent - c'est-à-dire la richesse matérielle - ne fait pas le bonheur (même s'il y contribue). Et la croissance du PIB non plus. Pire, depuis une trentaine d'années, celle-ci semble aller de pair avec un déclin du bonheur. Il est donc naturel de rechercher d'autres indicateurs de la richesse, qui entendent mesurer non seulement la valeur marchande, mais aussi la valeur sociale, humaine, culturelle, etc., produite par une société. Ces indicateurs alternatifs sont utiles pour rompre avec l'omniprésence de l'idéologie marchande. Mais ils donnent des résultats incertains et contrastés. Et, surtout, on peut se demander si, en prétendant agréger des données extrêmement disparates, ils ne participent pas du fantasme de la mesure universelle, celui-là même qui donne à la dictature du PIB toute sa puissance et qui alimente au-jourd'hui le culte de l'évaluation et du reporting généralisés au coeur du néomanagement.
Avant de tenter de mesurer les différentes formes de richesse, il faut donc s'interroger sur l'idée même de richesse. Et si la richesse était de l'ordre de la gratuité, de ce qui ne se mesure pas ou excède la mesure ? Du côté de l'inestimable ?
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