Biographie
Écrivain et traducteur, Jean Pavans est né le 20 septembre 1949 à Tunis. Après des études de mathématiques (DEA de logique), il publie plusieurs livres à La Différence : Lazare définitif (1980), Ruptures d'innocence (1982), La Griselda (1986), Retour à Florence (1986), Le Sceau brisé (1988), Le Théâtre des sentiments (1991).
Il se lance parallèlement, dès le début des années 80, dans une entreprise raisonnée de traduction de l'œuvre de Henry James, dont le cœur est l'intégrale des Nouvelles. Il a par ailleurs adapté James pour la scène (Les Papiers d'Aspern, Comédie-Française, 2002). Pavans a traduit d'autres classiques anglo-saxons, comme Edith Wharton, Virginia Woolf, Gertrude Stein et Harold Pinter.
La Différence a réédité de lui, en 2007, dans « Minos », Sauna. Un texte inédit, Persée, y est également paru.
Né à New York en 1843, mort à Londres en 1916, Henry James qui prit la nationalité anglaise un an avant sa mort, est l'écrivain qui a dépeint le plus finement la distance, qui n'a cessé depuis de s'élargir, entre l'esprit européen et la sensibilité américaine. C'est à Londres où il s'établit à partir de 1876 qu'il écrit ses plus grands chefs-d'oeuvre. Une série d'études sur la femme américaine dans un milieu européen fut inaugurée par Daisy Miller (1878). Le thÚme opposant innocence américaine et sophistication européenne se retrouve dans Les Européens (1878), Washington Square (1880), Les Bostoniennes (1885) et « Reverberator » (1888) et atteint sa conclusion avec Les Ambassadeurs (1903) où la civilisation est définie comme « la tradition ininterrompue de culture que l'Europe occidentale hérita du monde antique ».
La Différence a publié en poche dans « Minos » : « Reverberator », Une vie à Londres, L'Autre Maison, Heures italiennes, Esquisses parisiennes, Le Sens du passé et La ScÚne américaine.
Détail
Les Heures Anglaises ont été publiées par Henry James en 1905. Il a organisé lui-même le volume - Londres, campagne, villes épiscopales, etc. - datant de 1872 à 1901.Sur les seize articles qui composent les Heures anglaises, douze datent des année 1870, époque de découverte pour ainsi dire touristique, avec quelques exaltations (fortement teintées, il est vrai, de distance et d'ironie) devant le pittoresque, et certaines considérations sur les caractéristiques supérieures de la " race " anglo-saxonne. Les deux derniers chapitres se situent sur l'autre bord de l'abîme des années 1880 et 1890, une période londonienne traîtresse pour ses ambitions de gloire (et de revenus) littéraires.Il s'installe dans le Sussex, à Rye, afin de s'isoler, s'enfermer, en tête à tête quotidien exclusif avec son oeuvre. Et ainsi, le texte sûrement le plus synthétique, et le plus symptomatique, est le plus tardif: c'est Winchelsea, Rye, et Denis Duval, sur le roman posthume inachevé de Thackeray, paru en 1864, un an après sa disparition. Le héros éponyme, retiré à Winchelsea, ville voisine de Rye, y récapitule sa vie, ou du moins se lance à la poursuite de la récapitulation de sa vie, sans qu'elle aboutisse, puisque la mort de l'auteur l'a interrompue. James, alors, y trouve le prétexte de se livrer à d'admirables exercices d'introspection littéraire.
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