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Frères migrants

Patrick Chamoiseau (Auteur)
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Résumé

La poésie n'est au service de rien, rien n'est à son service. Elle ne donne pas d'ordre et elle n'en reçoit pas. Elle ne résiste pas, elle existe -- c'est ainsi qu'elle s'oppose, ou mieux : qu'elle s'appose et signale tout ce qui est contraire à la dignité, à la décence. À tout ce qui est contraire aux beautés relationnelles du vivant. Quand un inacceptable surgissait quelque part, Edouard Glissant m'appelait pour me dire : « On ne peut pas laisser passer cela ! » ... Lire la suite
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Biographie

Né à Fort-de-France en 1953, Patrick Chamoiseau est l'auteur de romans, de contes, d'essais, de pièces de théâtre ainsi que de scénarios. Son oeuvre crée un imaginaire où se répondent les grands flux du monde dans une langue inédite qui se déploie en poésie depuis l'horreur ineffable du «déshumain» jusqu'à
l'indicible beauté du vivant. Il a publié du théâtre, des romans (Chronique des sept misères, Solibo Magnifique, Biblique des derniers gestes), des récits (Antan d'enfance, Chemin-d'école) et des essais littéraires (Eloge de la créolité Lettres créoles, Ecrire en pays dominé). En 1992, le prix Goncourt lui a été attribué pour son roman Texaco.
Bagne est sa quatrième collaboration aux ouvrages photographiques de Jean-Luc de Laguarigue.

Caractéristiques

Caractéristiques
Date Parution26/04/2017
CollectionCadre Rouge
EAN9782021365290
Nb. de Pages136
Caractéristiques
EditeurSeuil
Poids158 g
PrésentationGrand format
Dimensions18,4 cm x 13,0 cm x 1,4 cm
Détail

La poésie n'est au service de rien, rien n'est à son service. Elle ne donne pas d'ordre et elle n'en reçoit pas. Elle ne résiste pas, elle existe -- c'est ainsi qu'elle s'oppose, ou mieux : qu'elle s'appose et signale tout ce qui est contraire à la dignité, à la décence. À tout ce qui est contraire aux beautés relationnelles du vivant. Quand un inacceptable surgissait quelque part, Edouard Glissant m'appelait pour me dire : « On ne peut pas laisser passer cela ! » Il appuyait sur le « on ne peut pas ». C'était pour moi toujours étrange. Nous ne disposions d'aucun pouvoir. Nous n'étions reliés à aucune puissance. Nous n'avions que la ferveur de nos indignations. C'est pourtant sur cette fragilité, pour le moins tremblante, qu'il fondait son droit et son devoir d'intervention. Il se réclamait de cette instance où se tiennent les poètes et les beaux êtres humains. Je ne suis pas poète, mais, face à la situation faite aux migrants sur toutes les rives du monde, j'ai imaginé qu'Edouard Glissant m'avait appelé, comme m'ont appelé quelques amies très vigilantes. Cette déclaration ne saurait agir sur la barbarie des frontières et sur les crimes qui s'y commettent. Elle ne sert qu'à esquisser en nous la voie d'un autre imaginaire du monde. Ce n'est pas grand-chose. C'est juste une lueur destinée aux hygiènes de l'esprit. Peut-être, une de ces lucioles pour la moindre desquelles Pier Paolo Pasolini aurait donné sa vie.
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