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à défaut de martyrs

Marc Sastre (Auteur)
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Résumé

Parfois des odeurs de colle me reviennent en bouche. Des piqûres de prolétaire, des dents pulvérisées, des nuits de scarifications à rendre l'urine acceptable.
Les jours étaient frères, s'ennuyaient comme des frères. Il fallait se tenir debout, juste debout sur un lit retourné.
Juste debout et ne plus rêver. Car chaque rêve serait un meurtre de plus.
Nous naissions esclaves. Si nous naissions c'est que nous étions esclaves.
D'une langue d'ici qui était celle d'un autre - la langue d'ici est toujours celle d'un ... Lire la suite
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Biographie

Marc Sastre est poÚte et musicien. Il a publié chez n&b éditions (À défaut de martyrs, 2008),

Les Cyniques (L'Homme perçé, 2011) et Les Fondeurs de Briques (Jeffrey Lee Pierce. Aux sources

du Gun Club, 2013, nouvelle édition 2017) ainsi que dans des revues (Triages, Gruppen, Ballast).

Il questionne les territoires intérieurs et les rapports de l'homme au travail.

Musicien au sein de diverses formations rock depuis les années 1980, Marc Sastre a composé

avec Guillaume Navar (guitare, machines) et Camille Sabathier (violon) une bande-son de son

texte sous forme de spoken word.

Caractéristiques

Caractéristiques
Date Parution21/03/2008
EAN9782911241666
Nb. de Pages57
EditeurN Et B Editions
Caractéristiques
Poids100 g
PrésentationGrand format
Dimensions20,5 cm x 11,5 cm x 0,5 cm
Détail

Parfois des odeurs de colle me reviennent en bouche. Des piqûres de prolétaire, des dents pulvérisées, des nuits de scarifications à rendre l'urine acceptable.
Les jours étaient frères, s'ennuyaient comme des frères. Il fallait se tenir debout, juste debout sur un lit retourné.
Juste debout et ne plus rêver. Car chaque rêve serait un meurtre de plus.
Nous naissions esclaves. Si nous naissions c'est que nous étions esclaves.
D'une langue d'ici qui était celle d'un autre - la langue d'ici est toujours celle d'un autre - il fallait dire oui.
À la caresse des plus-values, à la vapeur épousée disséminant les familles, au pain quotidien. Aux griffes sourdes consignées dans le livre, aux diasporas croustillantes sous la molaire des états, à la haine qui érode les poings impuissants.
La haine c'est toujours un amour mal interprété.
Communauté d'enfants-tués, conjonction des égarés au même ciel austère, pissant sur les murs des forteresses, se nourrissant de leurs déjections.
Fils de colère, une peau de chat sur des os barbelés, un casque à clous sur le crâne.
Jamais assez aimé. Dernier habitant de la nuit, grignotant sa propre tête.
Dans l'eau croupie des monarchies restaurées il nous fallait renaître. Le temps n'était plus aux minutes bloquées à l'orée des bois, aux maisons de brindilles, aux paillasses de feuillage.
Le temps n'était plus aux branlettes devant les femmes glacées, un miroir est bien plus éloquent.
Le temps était venu de saper les rivages séculaires, la langue sans mots mais endurcie, les arcades coulantes.
Un chewing-gum insolent contre l'obscurantisme, contre l'absolutisme du bal musette.
Que le folklore soit violé.
Que l'histoire cesse.
Avis libraires et clients

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