Détail   
« Toute la France, toute lŽEurope est en prison » écrivait Jean Guéhenno dans Journal des années noires. Quelles furent les répercussions dŽun tel contexte sur la vie culturelle ? En sŽintéressant aux pratiques et aux politiques culturelles urbaines sous lŽOccupation en Europe et dans lŽempire français, cet ouvrage ouvre des perspectives de comparaison internationale inédites. Il livre, en effet, par une approche de terrain, une connaissance précise et différenciée des situations nationales. Tout en mesurant les degrés dŽoppression et de résistance, variables selon les territoires et les moments de la guerre, on découvrira dŽAthènes à Varsovie, de Prague à Lyon ou Turin, de Marseille à Dakar, dŽAlger à Damas... une même vitalité culturelle et les mêmes subterfuges pour échapper aux contraintes de lŽOccupation. Celles-ci ont pour nom censure, répression, propagande et pénuries. LŽoccupant, ainsi que les régimes de collaboration comme Vichy, sŽemploie à créer un ordre nouveau où la culture fournit rêve et divertissement, rassemble et manipule. Mais elle sŽavère également vecteur de résistance individuelle et collective, jusque dans les situations les plus extrêmes, notamment dans lŽunivers des ghettos.  Françoise Taliano-Des Garets est professeure dŽhistoire contemporaine à Sciences Po Bordeaux. Elle est spécialisée en histoire politique et culturelle, a travaillé sur les politiques culturelles des villes à lŽépoque contemporaine et notamment publié : Les métropoles régionales et la culture 1945-2000, Comité dŽhistoire du ministère de la culture/ Documentation française, 2007 et, avec Hubert Bonin et Bernard Lachaise, Adrien Marquet, les dérives dŽune ambition. Bordeaux, Paris, Vichy (1924- 1955), Confluences, 2007.
      
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