Biographie
Né à Paris en 1960, Jean Miniac est auteur, traducteur, critique
littéraire. Il est également accompagnateur scolaire dans les
écoles élémentaires de la Ville de Paris où il anime des clubs de lecture-
écriture auprès d'élèves de CP en difficulté dans ce domaine. Son
ancrage d'écriture est la poésie et ses alentours, dont il va chercher la
source dans la matière vive de l'expérience, ce qui l'a conduit à publier
plusieurs recueils de poèmes et de proses, parmi lesquels Carmina
(Dumerchez, 1995), Histoire de nous (L'arbre à paroles, 1996),
Une odeur perdue de la mer (Fayard, 2000), Chronique des
esprits (Dumerchez, 2000), Le jour (Bleu d'encre, 2012). Il est
également l'auteur d'un essai sur l'écrivain Jean-Marie Le Sidaner, Le cercle de la rose (Ville de Charleville-Mézières, 2003), ainsi que
d'un journal imaginaire de Jean-Sébastien Bach, « Et ta main fermera mes yeux. » (Fondencre, 2013). Traducteur, il a creusé le sillon
de la latinité tardive et médiévale, avec des traductions de saint Jérôme (Vivre au désert, éditions Jérôme Millon, 1992 ; 2e éd., 2018),
Prudence (Au fil des jours et autres poèmes, Orphée/La Différence, 1995) et Jacques de Vitry (Vie de Marie d'Oignies, Babel/
Actes Sud, 1997). Il a également traduit de l'anglais Toujours un compte à rendre et autres poèmes de l'ancien président des États-
Unis Jimmy Carter (Buchet-Chastel, 2010). Ces publications l'ont amené à présenter son travail sous forme de lectures publiques dans des
bibliothèques, des centres culturels, et à la radio. Il a ainsi participé à l'émission d'André Velter sur France Culture, « Poésie sur parole » (en
2000 et 2003), et à celle de Sophie Nauleau, « Ça rime à quoi ? » (en 2010). Il a été invité à la 16e édition du festival de poésie de Lodève,
« Voix de la Méditerranée », en juillet 2013.
Détail
Cette Odeur perdue de la mer est une tentative, organisée avec les moyens du bord et à partir d'expériences qu'il m'a été donné de vivre, pour réfléchir sur le déroulement de l'Histoire, et sur la possibilité d'en réintégrer le cours.
C'est donc la continuation d'une entreprise commencée dans un précédent petit livre, Histoire de nous, mais avec un optimisme amoindri par le fait que j'ai cinq ans de plus et qu'entre-temps la décennie qui s'achève a connu deux génocides.
Ma " grille de lecture " - et d'écriture - provient de la fascination que j'ai toujours eue pour le scénario de la destinée humaine (le meilleur jamais écrit, a dit Woody Allen !) contenu dans les cinq rouleaux de la Loi : relégation en Egypte - sortie d'icelle et traversée de la mer Rouge - retour dans la Terre de la promesse ; mais en le sécularisant, en l'adaptant aux circonstances apparemment les plus menues de l'existence (en fait, tout est Histoire, et la mise à mal de cette conviction explique à elle seule la " crise de la poésie "). Je pense notamment que toute entreprise d'écriture est la tentative, plus ou moins consciente pour celui qui la mène : de traverser sa mer des Roseaux ; la nature même de cette aventure " aberrante " qu'est la création impliquant le risque qu'elle se termine par des naufrages... Les décrire, c'est également penser aux grands ou minuscules désastres qui nous expulsent de la vie, et contre lesquels j'ai tâché de me prémunir moi-même en élaborant les petites investigations de ce recueil. Pour cette raison, j'aurais pu ainsi les appeler des exercices de conjuration.
Jean Miniac, mai 1999.
Jean Miniac est né à Paris en 1960. Il a publié plusieurs livres de poèmes ainsi que des traductions du latin tardif et médiéval.
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