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Une Loi Pour les Retraites : Debats Socialistes et Syndicalistes Auto

Gilles Candar, Guy Dreux (Auteur)
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Résumé

La question des retraites ouvrières et paysannes est un des principaux thèmes de propagande et d'action du syndicalisme et des socialistes à la fin du XIXe siècle comme au début du XXe. Elle figure tant au programme du Bloc des gauches victorieux en 1902 qu'à celui du gouvernement Clemenceau formé après les élections de 1906. Elle aboutit à la loi du 5 avril 1910, à la fois pionnière dans la législation sociale mise en place, non sans hésitations, délais et traverses, par la République et ... Lire la suite
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Biographie

Professeur de chaire supérieure au lycée Montesquieu (Le Mans), président de la Société d'études jaurésiennes, Gilles Candar anime chez Fayard la parution des oeuvres de Jean Jaurès.

Caractéristiques

Caractéristiques
Date Parution05/02/2010
EAN9782356870520
Nb. de Pages332
EditeurLe Bord de l'eau
Caractéristiques
Poids404 g
PrésentationGrand format
Dimensions20,5 cm x 13,1 cm x 2,0 cm
Détail

La question des retraites ouvrières et paysannes est un des principaux thèmes de propagande et d'action du syndicalisme et des socialistes à la fin du XIXe siècle comme au début du XXe. Elle figure tant au programme du Bloc des gauches victorieux en 1902 qu'à celui du gouvernement Clemenceau formé après les élections de 1906. Elle aboutit à la loi du 5 avril 1910, à la fois pionnière dans la législation sociale mise en place, non sans hésitations, délais et traverses, par la République et incontestable moment de déception pour le prolétariat militant. La loi est combattue aussi bien par la CGT d'orientation « syndicaliste révolutionnaire » que par Jules Guesde et ses amis au sein de la SFIO et à la tribune de la Chambre.
Malgré l'importance de la loi d'avril 1910, on connaît assez peu les très riches débats que cette question provoqua au sein du mouvement ouvrier, aussi bien dans la presse que dans les congrès ou au Palais-Bourbon. Que fallait-il entendre par retraite ? Devait-elle signifier l'arrêt de tout travail ? À quel âge fallait-il la recevoir ? Comment devait-elle être financée ? Qui devait la percevoir ?
Guesde et ses amis (Lafargue, Bracke, Luquet.) et les syndicalistes révolutionnaires (Merrheim, Monatte, Jouhaux.) condamnent un système de capitalisation (ne pouvant servir que les intérêts du capitalisme), le principe même de la cotisation ouvrière (une escroquerie) et le fait que des pensions ne seront versées qu'aux travailleurs de plus de 65 ans (« Non à la retraite pour les morts ! »). En face, Jaurès mais aussi Vaillant, Albert Thomas, Sembat et les syndicalistes réformistes (Niel, Claverie.) soulignent l'importance d'inscrire dans la législation le passage de l'assistance au droit, la reconnaissance de la légitime intervention de l'État, le progrès de la socialisation des richesses et le potentiel d'émancipation ouvrière par la gestion des caisses de retraites.
Ces débats permettent de mieux comprendre l'extraordinaire transformation à l'oeuvre : l'avènement de l'État providence. Or, contrairement aux affirmations des théoriciens de la « société du risque » (cf. François Ewald, L'État providence, Grasset, 1984), cette protection sociale est conçue, par les socialistes, comme l'affirmation essentielle de la dette sociale et de la propriété sociale. Cette reformulation n'est pas sans intérêt aujourd'hui, alors même que toutes les réformes actuelles tentent d'individualiser les charges et les bénéfices de notre système de retraite.
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