Biographie
Guy Burgel est ancien élève de l'École Normale Supérieure (Ulm) et agrégé de géographie. Après un doctorat d'État consacré à la croissance de la capitale grecque (1974), il accomplit l'essentiel de sa carrière à l'Université de Paris Nanterre, où il est professeur. Il y fonde le Laboratoire de Géographie Urbaine et le séminaire Analyse et politique de la ville. Il édite avec son épouse, Galia Burgel, la collection Villes en Parallèle, qui s'est voulue dès l'origine (1978) une arme de lutte « contre l'attirance longtemps suicidaire de la géographie française pour les mondes immobiles, les espaces aux longs écoulements historiques ». Il est l'auteur de très nombreux ouvrages sur la ville. Le présent essai s'inscrit dans la continuité de La revanche des villes (2006), Pour la ville (2012) et Questions urbaines (2017), mais aussi des tribunes publiées régulièrement dans la presse nationale et régionale pour nourrir le débat citoyen. Guy Burgel est actuellement rattaché au Laboratoire Ladyss. Il est membre de l'Académie d'architecture.
Sauver la planète ville est son deuxième ouvrage publié aux éditions Archicity après le livre collectif Le Boulevard périphérique : quel avenir ? (2021).
Détail
Périurbanisation généralisée, coalescence aujourd'hui des « aires urbaines », comme hier des « zones de peuplement industriel et urbain », mitage des espaces ruraux, retours de centralités, stigmatisation des intellectuels et des professionnels qui critiquent l'émiettement pavillonnaire, dénonciation des densifications, ou même des « intensifications », urbaines, jugées concentrationnaires, les expressions et les présupposés idéologiques ne manquent pas pour qualifier les modes de croissance des villes contemporaines.
Le parti adopté ici est celui de la mesure, non pas au sens de la modération des opinions et des analyses, mais de l'appréciation objective des faits : s'affranchir des délimitations statistiques préétablies, en choisissant un cadre de référence large, un carré de 200 kilomètres de côté, centré sur l'agglomération lyonnaise, rassembler toutes les données, démographiques, économiques et sociales, disponibles et comparables, sur le temps long du demi-siècle écoulé, des années soixante à la première décennie du millénaire (en général 2010), multiplier leurs représentations cartographiques à un niveau fin (la commune).
Les cartes n'ont pas pour vertu d'inciter à la redécouverte de configurations spatiales explicatives et déterministes, mais d'inviter aux hypothèses sur les logiques d'évolution de la société française. Les commentaires, courts, les cadrages chiffrés, n'ont pas pour objectif d'imposer des schémas univoques, mais d'éveiller l'attention et la curiosité critique. Sous la direction de Guy Burgel et Nicolas Ferrand.
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