Sylvie est la seconde nouvelle du recueil Les Filles du feu (1854). Rédigée entre les séjours successifs de Nerval en maison de santé à la suite de graves crises de démence, cette nouvelle est qualifiée par Proust de « modèle de hantise maladive ». Hantise d'un amour déçu qu'il prénomme Aurélie (ne peut-on pas y voir le rapprochement avec Jenny Colon, amour jamais avoué de Nerval ?), qui le préfèrant à un autre, le pousse à fuir et à rejoindre Loisy, son village d'enfance. Pendant ... Lire la suite
Sylvie est la seconde nouvelle du recueil Les Filles du feu (1854). Rédigée entre les séjours successifs de Nerval en maison de santé à la suite de graves crises de démence, cette nouvelle est qualifiée par Proust de « modèle de hantise maladive ». Hantise d'un amour déçu qu'il prénomme Aurélie (ne peut-on pas y voir le rapprochement avec Jenny Colon, amour jamais avoué de Nerval ?), qui le préfèrant à un autre, le pousse à fuir et à rejoindre Loisy, son village d'enfance. Pendant ce trajet, au cours duquel il égrène ses souvenirs d'enfance, tous les repères spatio-temporels se brouillent, les personnages se confondent. Ce n'est plus une, mais trois femmes qui gravitent alors autour du narrateur : Aurélie (celle par qui tout commence), Adrienne (retirée dans un couvent) et enfin Sylvie (la jeune paysanne au coeur d'enfant). C'est la fin du voyage qui ramène le narrateur à la réalité : le temps a fait son oeuvre et le passé idyllique est devenu chimère. Finalement, l'annonce de la mort d'Adrienne achève l'intrusion du réel dans ce qui n'était qu'illusion.
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