Essai biographique, ce Louis XVI se voudrait emblématique d'un nouveau traitement de l'histoire par Tallandier. En trois cents pages, articulées autour de chapitres courts et nerveux, ce livre-synthèse engagé revisite l'interprétation du roi maudit. Prenant l'histoire officielle à contre-pied, il révèle tout ce qu'il faut savoir du « roi révolutionnaire ». Il se distingue ainsi des biographies
existantes, tant de celle, classique, d'Évelyne Lever (Fayard, 1985, 695 pages) que de ce lle, monumentale, de Jean-Christian Petitfils (Perrin, 2004, 1 086 pages). Ni sot serrurier, ni ... Lire la suite
Essai biographique, ce Louis XVI se voudrait emblématique d'un nouveau traitement de l'histoire par Tallandier. En trois cents pages, articulées autour de chapitres courts et nerveux, ce livre-synthèse engagé revisite l'interprétation du roi maudit. Prenant l'histoire officielle à contre-pied, il révèle tout ce qu'il faut savoir du « roi révolutionnaire ». Il se distingue ainsi des biographies
existantes, tant de celle, classique, d'Évelyne Lever (Fayard, 1985, 695 pages) que de ce lle, monumentale, de Jean-Christian Petitfils (Perrin, 2004, 1 086 pages). Ni sot serrurier, ni victime impotente de son entourage et de ses velléités, Louis XVI avait pressenti le premier l'évolution nécessaire de son régime vers une monarchie constitutionnelle qui réconcilierait le royaume et le peuple par une équité devant l'impôt. L'histoire a noyé ce projet visionnaire dans le sang, avant que le glaive bonapartiste ne l'éclipse définitivement.
Les erreurs du roi révolutionnaire ont certes été nombreuses, mais ce sont paradoxalement celles que les historiens ont l'habitude de porter à son crédit. Exemples :
- Le choix de Turgot comme contrôleur général des finances (août 1774) a souvent été salué comme heureux. Il provoque en fait un passage brutal d'une économie administrée à une économie libérale, à laquelle le pays n'était pas préparé.
- Le rappel des parlements supprimés par Louis XV (novembre 1774), acte fondateur du règne, est une faute. Le jeune roi remet ainsi en selle les notables conservateurs.
- La guerre d'Amérique (1779-1783) n'est pas une croisade démocratique, mais une revanche sur les Anglais victorieux dans la guerre de Sept Ans (1756-1763). Elle saigne durablement les finances du royaume, contribuant à la crise finale de la monarchie.
L'histoire n'était pas écrite. Elle a immolé un roi trop moderne qui n'a pas pu solder les erreurs de Louis XIV et de Louis XV.
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