Écrire l'histoire des intellectuels antifascistes en Suisse, c'est écrire une histoire des vaincus. D'une certaine manière, ces hommes et ces femmes ont été vaincus trois fois. Une première fois, dans les années 30, leur combat a été celui d'une minorité stigmatisée qui peine à se faire entendre. En 1945, au moment de la Libération, ils auraient dû triompher, mais leurs témoignages ont immédiatement été invalidés parce qu'ils révélaient en creux le comportement de la majorité des élites du pays. Enfin, même dans la mémoire de ... Lire la suite
Écrire l'histoire des intellectuels antifascistes en Suisse, c'est écrire une histoire des vaincus. D'une certaine manière, ces hommes et ces femmes ont été vaincus trois fois. Une première fois, dans les années 30, leur combat a été celui d'une minorité stigmatisée qui peine à se faire entendre. En 1945, au moment de la Libération, ils auraient dû triompher, mais leurs témoignages ont immédiatement été invalidés parce qu'ils révélaient en creux le comportement de la majorité des élites du pays. Enfin, même dans la mémoire de cette période qui se construira pendant un demi-siècle, aucun espace ne leur a été réservé. L'image dominante a été celle d'une Suisse qui aurait formé un peuple menacé et héroïquement replié autour des valeurs de la défense nationale spirituelle.
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