La photo de doisneau prétendait au réel, et c'était un mensonge.
Quelqu'un m'avait dit un jour : " on a retrouvé les amoureux du baiser de l'hôtel de ville. je croyais que c'étaient tes parents ? " j'avais haussé les épaules, un peu décontenancé, sans plus. les derniers temps, je n'accréditais plus la légende que du bout deslèvres. d'ailleurs, ma mère ne s'était jamais reconnue. elle parlait de la gourmette, des boutons du cardigan, qui ne pouvaient être les siens. Lire la suite
La photo de doisneau prétendait au réel, et c'était un mensonge.
Quelqu'un m'avait dit un jour : " on a retrouvé les amoureux du baiser de l'hôtel de ville. je croyais que c'étaient tes parents ? " j'avais haussé les épaules, un peu décontenancé, sans plus. les derniers temps, je n'accréditais plus la légende que du bout deslèvres. d'ailleurs, ma mère ne s'était jamais reconnue. elle parlait de la gourmette, des boutons du cardigan, qui ne pouvaient être les siens.
Mais lui entrait alors dans une sourde colère - être l'amoureux de l'hôtel de ville semblait si important à ses yeux et, lasse, elle concédait des " peut-être, après tout. tu as sûrement raison. " la photo de doisneau est ici un prétexte à rebâtir une histoire personnelle au philtre des sentiments nostalgiques de l'enfance et de la jeunesse. amour esquissé, parents heureux puis séparés, tout le champ sensible des bonheurs frêles et des regards humectés.
" la vie, c'est l'enfance ", dit delerm.
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