Biographie
D'origine arménienne, Simon Abkarian est né à Gonesse (Val-d'Oise) en 1962. AprÚs une enfance passée au Liban, il revient à Paris en 1977 mais se rend trÚs vite à Los Angeles. Il y intÚgre une compagnie théâtrale arménienne sous la direction de Gérald Papazian. De retour à Paris en 1985, il entre au Théâtre du Soleil et y joue dans les mises en scÚne d'Ariane Mnouchkine jusqu'en 1993 : notamment L'Histoire terrible mais inachevée d'HélÚne Cixous et Les Atrides (1990). Il étudie aussi assidûment la danse traditionnelle des contrées de l'Europe de l'Est.
En 1998, il constitue avec un noyau d'acteurs la compagnie Tera, dans un esprit de recherche et de création. Avec eux, il met en scÚne Peines d'amour perdues de Shakespeare (1998), puis L'Ultime Chant de Troie d'aprÚs Euripide, Eschyle, SénÚque et Parouïr Sevak (2000) et Titus Andronicus de Shakespeare (2003). Il obtient par ailleurs le MoliÚre du meilleur comédien 2001 pour son rÎle dans Une bête sur la Lune de Richard Kalinoski, mis en scÚne par Irina Brook.
Au cinéma, il décroche dÚs 1989 ses premiers rÎles grâce à Cédric Klapisch et travaille avec de nombreux réalisateurs (dont Marie Vermillard, Michel Deville, Atom Egoyan, Karim Dridi, Jonathan Demme ou Sally Potter). Il défend la culture arménienne dans le film Ararat d'Atom Egoyan (2002), Aram de Robert Kéchichian (2002) ou encore Le Voyage en Arménie de Robert Guédiguian (2005). Il a prêté sa voix pour le film Persepolis de Marjane Satrapi en 2007. En 2008, il est à l'affiche de six films et sera de nouveau sur scÚne dans son propre spectacle.
En 2004 et 2005, il a dirigé une classe d'improvisation au Conservatoire national d'art dramatique de Paris.
En 2009 est publiée sa piÚce de théâtre, Pénélope Î Pénélope, chez Actes Sud-Papiers. Le Syndicat de la critique a attribué à ce spectacle le Grand prix de la meilleure création française.
Né en 1980, Aurel a grandi dans le sud de la France. AprÚs des études de biochimie, il se consacre à partir de 2003 au dessin de presse. Publié dans un premier temps dans des journaux montpelliérains, il franchit rapidement le pas vers la presse nationale.Aurel est aujourd'hui dessinateur et reporter pour le journal "Le Monde", les hebdomadaires "Marianne" et "Politis", mais aussi "Le Nouvel Observateur", "Jazz Magazine", "L'InfirmiÚre Magazine" ou "CQFD".Il est par ailleurs à l'initiative avec Pascal Gros, Lewis Trondheim et Tignous, d'un nouveau mode de diffusion du dessin de presse sur téléphone e-portable et internet "Ãa Ira Mieux Demain". Aurel est passionné de musique, il lie dÚs qu'il le peut cette passion avec le dessin. Aujourd'hui il vit et travaille à Montpellier.
Détail
Arminé est Arménienne. Elle vit à Gyumri quand, en 1988, un tremblement de terre dévaste cette région de l'Arménie et clôt sa première vie. Il lui faut alors se reconstruire et inventer ses vies futures. Arminé s'affranchit du destin et, avec une force inouïe et une soif d'indépendance, se lance dans des projets fous qui lui permettent de rester vivante pour bâtir sa deuxième puis sa troisième vie.
C'est Frédo Burguière, chanteur des Ogres de Barback, en quête de ses origines arméniennes, qui nous raconte l'histoire d'Arminé, dans un dispositif narratif ingénieux, renforcé par le travail du dessinateur Aurel, qui alterne textes illustrés, planches de bande dessinée et album photo dessiné pour nous guider à travers ce récit en partie autobiographique.
Frédo et Aurel, qui ont co-écrit le scénario, racontent sans mélodrame, mais avec humanité, sensibilité et quelques touches d'humour, l'histoire d'une femme qui se bat contre la fatalité depuis longtemps, dans un pays blessé. Les 3 vies d'Arminé n'est pas seulement l'histoire d'une femme, c'est aussi une façon de raconter un pays, de s'interroger sur nos origines et sur ce que nous en faisons, et de parler de nos différences culturelles.
Cette bande dessinée est préfacée par Simon Abkarian et complétée par un entretien avec l'historien Raymond Kévorkian.
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