« Lorsque Péladan publie à vingt-six ans Le Vice Suprême - un succès littéraire - la première édition de 1884 s'intitulait Études passionnelles de décadence. Dès 1886, Péladan lui donne un autre titre : La Décadence Latine. Éthopée I. Péladan avait déjà conçu tout ce qu'il aurait à dire. Barbey d'Aurevilly, avait préfacé l'ouvrage et annonçait la prédestination de l'auteur : c'est « le coin immense de cette fresque que Péladan va continuer de nous peindre » avait-il écrit. La contribution de Dufour-Kowalski à une ... Lire la suite
« Lorsque Péladan publie à vingt-six ans Le Vice Suprême - un succès littéraire - la première édition de 1884 s'intitulait Études passionnelles de décadence. Dès 1886, Péladan lui donne un autre titre : La Décadence Latine. Éthopée I. Péladan avait déjà conçu tout ce qu'il aurait à dire. Barbey d'Aurevilly, avait préfacé l'ouvrage et annonçait la prédestination de l'auteur : c'est « le coin immense de cette fresque que Péladan va continuer de nous peindre » avait-il écrit. La contribution de Dufour-Kowalski à une meilleure connaissance de cet auteur ostracisé, pour un approfondissement des clefs ésotériques et idéalistes de son oeuvre, est ici bienvenue. L'idéalité - thématique évoquée dans cet ouvrage - n'en est pas moins volatile et alchimique, difficile à cerner chez Péladan.
Serait-ce l'amour transmuté en admiration de Leonora d'Este pour l'abbé Alta dans Le Vice Suprême ; ou plutôt l'amour du sculpteur Nebo pour Paule Riazan, sublimé en rituel gnostique dans L'Initiation Sentimentale ? Ou encore la fuite en Inde d'Isabella et de son amant abandonnant son château lombard et sa famille dans Modestie et Vanité ? La praxis idéalisée du théoricien de l'éros et les ascèses préconisées par le Sâr dans ses sept Amphithéâtres des Sciences Mortes qui s'organisent en septénaire, offriront plus de confusions psychologiques qu'un ordre moral éloquent. Grand psychologue et grand moraliste, saura infuser les miroitantes effigies synesthésiques dans sa page baroque...
Il demeurera toujours fasciné par la Renaissance qu'il n'a cessé d'invoquer, cette époque où Léonard de Vinci, que Péladan portera au pinacle, imposera à l'Art symbolique son sens de l'observation transcendante, méthode que Péladan actualisera pour la Belle Époque ; et ce, face à une Église chrétienne sclérosée, qu'il ne cessera de tancer, lui - ce Croisé des temps modernes - prêtre à son Art à l'instar d'un V. Kandinsky !
Péladan sera convaincu de pouvoir adouber un jour la Foi chrétienne à son nouveau catholicisme ésotérique, ouvert aux initiations du christianisme... ».
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