Le 28 juillet 1907, André Gide, qui séjournait dans la propriété de son ami Eugène Rouart à Bagnols-de-Grenade, non loin de Toulouse, fait la rencontre d'un jeune homme, Ferdinand, fils d'un valet de ferme. Avec celui qu'il surnommera le «Ramier», en raison d'une sorte de roucoulement qu'il produisait en faisant l'amour, l'écrivain presque quadragénaire va vivre une nuit d'extase dont il sortira «plus jeune de dix ans». À chaud, il écrira le récit lyrique et minutieux de cet épisode, et le fera lire à quelques ... Lire la suite
André Gide nait à Paris dans une famille de la haute bourgeoisie protestante où il est fils unique. Il s'affranchit de son éducation puritaine, dans les "Nourritures terrestres", en 1897, en exprimant son goût pour la vie. Il subit à ses débuts l'influence des symbolistes et ses écrits de jeunesse restent sans succès. Il participe à la vie littéraire (L'Hermitage avec Paul Claudel, Henri Ghéon, Francis Jammes, Paul Valéry) et fonde la Nouvelle Revue Française (NRF) où il défend une école de la rigueur et du classicisme.
En 1909, André Gide rompt avec Paul Claudel qui avait espéré le convertir au christianisme. Dans "Les caves du Vatican", roman burlesque publié à la veille de la guerre, André Gide expose sa théorie de l'acte gratuit, portée par son personnage célèbre, Lafcadio. En épigraphe, l'auteur a choisi une citation de Georges Palante: "Pour ma part, mon choix est fait, j'ai opté pour l'athéisme social". Il acquiert la notoriété après la guerre et a une grande influence sur de nombreux écrivains.
André Gide montre à la fois un désir de prendre parti dans les grands problèmes de son époque (contre le colonialisme, pour le pacifisme et le communisme.), tout en faisant preuve de méfiance envers toute forme d'engagement. Son enthousiasme pour le communisme s'éteint dans la douleur après son voyage en URSS qui l'amènera à dénoncer le stalinisme.
Bien qu'étant classique dans son style, André Gide rejette tout conformisme dans les idées. Sa personnalité est complexe, à la fois sensible et puritaine, tourmenté par le doute et l'inquiétude. Il refuse toute servitude familiale, sociale, religieuse pour mieux vivre dans l'instant et renaître chaque jour. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1947.
Caractéristiques
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Date Parution
25/09/2002
Collection
Blanche
EAN
9782070766918
Nb. de Pages
69
Caractéristiques
Editeur
Gallimard
Poids
80 g
Présentation
Grand format
Dimensions
18,5 cm x 11,8 cm x 0,7 cm
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Livre numérique
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Détail
Le 28 juillet 1907, André Gide, qui séjournait dans la propriété de son ami Eugène Rouart à Bagnols-de-Grenade, non loin de Toulouse, fait la rencontre d'un jeune homme, Ferdinand, fils d'un valet de ferme. Avec celui qu'il surnommera le «Ramier», en raison d'une sorte de roucoulement qu'il produisait en faisant l'amour, l'écrivain presque quadragénaire va vivre une nuit d'extase dont il sortira «plus jeune de dix ans». À chaud, il écrira le récit lyrique et minutieux de cet épisode, et le fera lire à quelques proches, dont Jacques Copeau. Plusieurs fois, Gide reviendra à Bagnols, et se préoccupera du sort du jeune Ferdinand, qui mourra en 1910. Mais son Ramier, il ne le publiera jamais.Près d'un siècle après qu'il a été écrit, voici donc, retrouvé récemment par Catherine Gide dans les dossiers de son père, ce Ramier totalement inédit que les lecteurs de l'écrivain découvriront avec bonheur : rarement Gide se sera montré aussi libre, aussi spontané.Une étude sur Le Ramier, enrichie d'extraits inédits de la correspondance Gide-Rouart, complète ce volume.
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