En matière de sexualité, il existe des Moyen Ages et non un seul. Sur le fond commun d'une infériorisation de la femme plus ou moins marquée selon les milieux, les perceptions de la chair et de ses faiblesses, en un premier temps rigoureusement condamnées, évoluent, avec les comportements et les pratiques sociales. Aux moines, recteurs des moeurs, succèdent - vers 1200 - des théologiens attentifs à la nature et à ses impératifs. Alors s'épanouit, dans le cadre du mariage (seul espace d'abord consenti à la ... Lire la suite
En matière de sexualité, il existe des Moyen Ages et non un seul. Sur le fond commun d'une infériorisation de la femme plus ou moins marquée selon les milieux, les perceptions de la chair et de ses faiblesses, en un premier temps rigoureusement condamnées, évoluent, avec les comportements et les pratiques sociales. Aux moines, recteurs des moeurs, succèdent - vers 1200 - des théologiens attentifs à la nature et à ses impératifs. Alors s'épanouit, dans le cadre du mariage (seul espace d'abord consenti à la « charnalité » humaine) puis bien souvent en dehors de lui, une sexualité mâle fort libre à condition qu'elle demeure naturelle. Le présent ouvrage s'efforce d'expliquer cette évolution des moeurs en ménageant leur place aux amours sodomitiques et homosexuelles progressivement rejetées dans l'ombre, mais partout discernables. Jacques Rossiaud est professeur émérite à lŽUniversité Lyon 2 et historien médiéviste. Il sŽest intéressé parallèlement à lŽhistoire urbaine et aux représentations et pratiques sexuelles des citadins des XIIIe-XVIe siècles.
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