Biographie
Valérie Colette-Folliot, docteur en arts du spectacle, est professeur d'histoire de la danse et culture chorégraphique. Membre du Conseil International de la Danse - CID, experte de danse pour le MinistÚre de la Culture et de la Communication, jury pour le DiplÎme d'Etat de professeur de danse, elle enseigne depuis 1993 en conservatoires et centres de formation. ParallÚlement, elle intervient comme chargée de cours pour l'enseignement supérieur, notamment à l'Université d'Evry au sein du Département Arts du Spectacle et Musicologie. En outre elle réalise séminaires et conférences au sein d'établissements comme lycées, universités et grandes écoles tels que l'Université de Strasbourg ou le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP), initiant des actions en partenariat avec des structures dont la BibliothÚque nationale de France et l'Opéra national de Paris (Costumes de danse ou la Chair représentée) afin de proposer un regard transversal sur l'art du danseur. Le Corps dansant glorieux étant concept opératoire et/ou la figure théopoétique travaillant de l'intérieur l'imaginaire chorégraphique occidental, la sémiologie de la danse au feu des mots et des gestes sera donc la méthodologie que forgera l'auteur en vue de proposer une dialectique inédite du ballet au risque du réel. Bénéficiaire de la bourse Ebauche, une aide à l'écriture émanant du Centre Chorégraphique National de Caen en Normandie, Direction Alban Richard, l'auteur prépare actuellement un guide de danse du professeur intitulé L'Epaisseur du geste.
Détail
Pour une esquisse du concept de corps-esprit au risque des arts du mouvement, ce livre présente une sémiologie du spectacle vivant théâtre-musique-danse. L'auteure Valérie Colette-Folliot y réunit ses conférences prononcées au conservatoire de Rouen en 2023-2024, adjoignant à son opus deux contributions, l'une d'Aurélie Allain et l'autre de Myriam Morvan, pour la qualité et l'enjeu pédagogique de l'ouvrage collectif à caractère didactique et expérimental ainsi que décidé, en 2015, lors de l'attribution d'une bourse d'écriture à Valérie Folliot par le centre chorégraphique national de Caen en Normandie, direction Alban Richard. La question générique de l'être-là rêvé/imaginé, dansé/dansant, joué, mis en scène, exécuté, éprouvé est ici appréhendée tout spécifiquement, en l'occurrence sous l'angle transversal des écritures dramaturgiques et sapientiales. Au feu d'une musique dans l'harmonie des sphères, L'épaisseur du geste tome 4 de L'Apesanteur dansée ou le Corps dansant glorieux examine la portée, la visée, l'envergure du jeu des acteurs comédiens, musiciens, danseurs, au risque de la présence scénique qui fait le charme et l'aura des productions. Ainsi est abordée au fil du temps et à travers les âges, la représentation théâtrale, scénique et spectaculaire, qui se voit traverser les périodes historiques et les époques esthétiques ayant fait du théâtre occidental ce qu'il est, au coeur de l'histoire. En plongeant ses racines dans la fabrique de l'homme occidental, d'après ledit concept de Pierre Legendre, la conscience du corps s'aiguise via la phénoménologie que les artistes de scène explorent dans l'être-au-monde, engageant avec eux dans l'aventure sémiologique les spectateurs, d'où s'ensuit la valeur ontologique du Je dépeint tel un bas-relief sculpté par le mouvement orchestique du coeur, les gestes portés de l'intérieur par la puissance du désir et le pouvoir des images. Introduction à la condition divino-humaine qu'offrent de vivre l'imaginaire et la fantasmagorie du jeu masqué au travers des travestis, types et archétypes ; ceux-ci ramenant la personne en question aux menus plaisirs en tant que tels, divertissement mais transfiguration, illuminations multiples et diverses correspondances de la persona réelle, imaginaire, symbolique, sachant entretenir des liens étroits avec le signe de l'humain ; ce qui revient à se mesurer in fine aux feux de la rampe soit la vie et la mort de l'allégorie personnifiée dans l'envol même d'Icare. Se faisant jour, l'extase ou la jouissance prennent part dès lors que le moment se fait plus grand que soi, littéralement magistral, motif poétique et thème récurrent comme une obsession, un leitmotiv. Surgissant du tréfonds, un je ne sais quoi ou presque rien fait se muter l'ouvrage en oeuvre d'art, le moment en monument se permutant parce que chefs-d'oeuvre s'avèrent lesdites pièces en transmutation. Pure oeuvre de l'esprit ; l'ouvrage devenu à lui-même immanence-transcendance, le sensible et l'intime opèrent de conserve dans l'immatérialité de l'âme, l'art de la représentation développant sa roue à la lisière de la pesanteur et ses lumières justement visitées avec soin, et goût, sous le poids de la passion s'accusant à l'extrême, le fait de n'être autre, tout autre, encore et encore ni toujours à l'effigie sur les planches et à l'écran. Mais, observons maintenant combien la beauté du geste ravive les couleurs de l'arc-en-ciel dans le sentiment d'amour accentuant l'impression d'être présent à soi, vivant, sensible soit tout simplement là, à l'écoute. Car, disait le poète : "un coup de dés jamais n'abolira le hasard" (Mallarmé). L'épaisseur des choses faisant les jeux, le geste mène la danse comme par devers soi, les uns et les autres...
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