Biographie
André Donis (1846-1922), directeur d'école à La Bastide a passé sa retraite à collecter (Archives municipales, Archives départementales, etc.), classer puis rédiger ce monumental ouvrage qui va de la Préhistoire aux premiÚres années du XXe siÚcle, édité en 1920.
Détail
Toutes les histoires locales sont intéressantes, mais d'un intérêt qui varie de l'une à l'autre. La Bastide appartient à ce genre d'agglomérations qui se sont développées grâce à l'extension du commerce et de l'industrie modernes. Le hameau de jadis dépasse maintenant, par le chiffre de sa population, bien des chefs-lieux de département. La Bastide doit son existence à la Garonne. Le fleuve a charrié, grain à grain, le sol d'alluvion sur lequel s'élève la cité ouvrière, et il a marqué l'emplacement de celle-ci, au point où il rencontre la grande voie de Paris à Bordeaux. Autrefois, avant la construction de notre pont de pierre, justement célèbre, on passait la Garonne en bateau : en aval vers Lormont, en amont vers Trejeyt ; il existait, en face de la ville, une tête de pont fortifiée, une barbacane ou, comme on disait, une bastide. La construction du pont a modifié profondément les conditions d'existence de La Bastide, qui s'est étendue le long de la route. Puis, le chemin de fer d'Orléans s'est installé sur la rive droite, à proximité du pont, amenant avec lui une population laborieuse, attirant les charrois et le trafic. Les appontements, les chantiers de construction, les usines ont créé du côté des Queyries un nouveau centre d'activité. Le pont à transbordeur va déplacer une fois encore l'équilibre, en détournant une partie du mouvement surabondant dont le pont de pierre est encombré. On voit que le fleuve, les aménagements de sa rive et les moyens de le franchir sont à peu près toute l'histoire de La Bastide. Le reste, conséquence de ce fait essentiel, n'est qu'épisodes secondaires... (extrait de la Préface de J. H. Brutailhs).
Se connecter
Créer un nouveau compte