Biographie
Fils d'un ingénieur italien naturalisé, Emile Zola naît à Paris d'une mère originaire de la Beauce. La famille s'installe à Aix-en-Provence et connaît, à la mort du père, de graves difficultés financières. En 1862, Emile Zola échoue au bacchalauréat et entre chez Hachette comme commis. Vite remarqué, il écrit son premier ouvrage et collabore aux rubriques littéraires de plusieurs journaux. Dès 1866, il a pour amis Manet, Picasso et fait la connaissance des Goncourt. Il conçoit le projet des Rougon-Macquart qu'il termine en 1893. Entretemps, il s'est lié avec Flaubert et Daudet. Il a rencontré Céard, Huysmans, Alexis, Hennique et Maupassant qui deviendront les fidèles des soirées de Médan : c'est en 1878 qu'il les réunit dans sa petite maison de campagne, près de Poissy. Le volume collectif de ces Soirées paraîtra deux ans plus tard.
La publication de La Terre soulève de vives critiques :"le Manifeste des Cinq" se révolte contre l'esthétique naturaliste.
En 1898, Zola s'engage dans l'Affaire Dreyfus et publie dans l'Aurore sa fameuse Lettre au Président de la République, donnant ainsi une nouvelle dimension au processus de la révision. Un procès en diffamation le condamne à un an d'emprisonnement et il part en exil en Angleterre. De retour, il publie dans "La Vérité en marche" ses articles sur l'affaire. Le 29 septembre 1902, il meurt mystérieusement, chez lui. Et Dreyfus est réhabilité en 1906.
Ses cendres sont transférées au Panthéon le 4 juin 1908.
Zola connut auprès du grand public un immense succès dès L'Assommoir. A partir de 1880, son oeuvre est diffusée en Europe et on trouve des traductions en danois, grec, italien, suédois, etc. Même si les protestations s'élèvent contre le matérialisme de la nouvelle école, celle-ci suscite partout l'intérêt. Le naturalisme introduit surtout dans le roman des sujets nouveaux comme l'influence de l'environnement ou encore l'injustice sociale. Les meilleures pages de Zola restent pourtant celles où le théoricien cède la place à l'écrivain, comme il le souhaitait lui-même: "Le romancier intervient d'une façon directe pour placer son personnage dans des conditions dont il reste le maître".
Détail
Por en medio del llano, en la oscuridad profundisima de una noche sin estrellas, un hombre completamente solo seguia a pie la carretera de Marchiennes a Montsou; un trayecto de diez kilómetros, a través de los campos de remolachas en que abundan aquellas regiones. Tan densa era la oscuridad, que no podia ver el suelo que pisaba, y no sentia, por lo tanto, la sensación del inmenso horizonte sino por los silbidos del viento de marzo, rafagas inmensas que llegaban, como si cruzaran el mar, heladas de haber barrido leguas y leguas de tierra desprovistas de toda vegetación. Nuestro hombre habia salido de Marchiennes a eso de las dos de la tarde. Caminaba a paso ligero, dando diente con diente, mal abrigado por el raido algodón de su chaqueta y la pana vieja de sus pantalones. Un paquetito, envuelto en un panuelo a cuadros, le molestaba mucho; y el infeliz lo apretaba contra las caderas, ya con un brazo, ya con otro, para meterse en los bolsillos las dos manos a la vez, manos grandes y bastas, de las que en aquel momento casi brotaba la sangre, a causa del frio. Una sola idea bullia en su cerebro vacio, de obrero sin trabajo y sin albergue; una sola: la esperanza de que haria menos frio cuando amaneciese. Hora y media hacia ya que caminaba, cuando alla a la izquierda, a dos kilómetros de Montsou, advirtió unas hogueras vivisimas que parecian suspendidas en el aire, y no pudo resistir a la dolorosa necesidad de calentarse un poco las manos.
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