Festins macabres

Il fallait oser ce genre littéraire. Patricia s'y est risquée avec Festins macabres. Des contes cyniques, sanglants, croqués sur le morbide. On a le sentiment de lire Allan Edgar Poe. On devient spectateur de l'abject, presque complice, les mots s'accrochant au lecteur comme s'il était le jouet, l'objet de l'auteur. Quand on a commencé cette lecture, on se fait piéger par le style brillant, raffiné, avant d'être happé par des abysses de noirceur dont on est incapable de s'extirper. Fascinant, déstabilisant, obsédant, Festins macabres. Résumé de l'auteur : Ce sont des croquis, des morceaux de vies loties dans un petit village de Nouvelle-Aquitaine, Mangegoffre, à ce jour inconnu, imaginé aux abords du Libournais, non loin des frontières où s'acheva la guerre de Cent Ans qui opposa les Anglais aux Français. À l'abri de ce lieu champêtre et aux parfums d'antan, déroulées entre les rangs de vignes, cachées au détour des jardins et des vieilles pierres, les émotions torpillent et percent de la pointe de leurs tisons incandescents les confins de la raison.