Études sur la Republique de Platon : Vol. 2: De la science, du bien et des mythes

« Même si elle tient à la fois de la poésie et du sermon, la République est avant tout un livre de philosophie. » Et Nettleship, un de ses plus grands interprètes, énonçait en conséquence ce principe de lecture : il faut voir comment Platon arrive à ses conclusions avant de commencer à les critiquer.
Ce second volume a pour objet les principes dégagés par les livres centraux, fondements nécessaires des conséquences psychologiques et politiques tirées dans les autres livres. La définition du philosophe authentique, seul apte à saisir le Bien par la science qui lui est propre, permet de constituer en paroles une cité ayant pour modèle l'Idée même de justice et de définir comme une conversion totale de l'âme l'éducation de ceux qui sont destinés à la garde et à la gouverner. Enfin, si c'est dans la République que la plus haute science, la dialectique, se trouve déterminée par le fait de n'avoir pas recours à des images, l'oeuvre abonde en comparaisons, allégories et mythes en tout genres. Nouer ainsi la science au mythe, c'est sans doute aussi réfléchir à une des manières dont la philosophie doit pénétrer la politique.