Qui n'a pas entendu parler des célèbres «médailles» de plomb que Louis XI portait sur son chapeau ? Ces petits objets qui ont façonné l'image d'un roi pingre et superstitieux sont en fait des enseignes. Louis XI était loin d'être le seul à épingler des enseignes sur l'habit. Du XIIe au XVIe siècle, l'homme médiéval - de l'humble artisan au plus illustre prince - se couvrait de telles chosettes.
L'enseigne n'est ni un accessoire servant à fermer des parties distinctes d'un habit, ni une broche ... Lire la suite
Denis Bruna, conservateur en chef au musée des Arts décoratifs, chargé des collections mode et textile antérieures à 1800, professeur d'histoire de la mode et du costume à l'École du Louvre. Il a publié plusieurs livres, dont Piercing, sur les traces d'une infamie médiévale (2011), dirigé les catalogues d'exposition La Mécanique des dessous. Une histoire indiscrète de la silhouette (2013), Tenue correcte exigée. Quand le vêtement fait scandale (2016), Marche et démarche. Une histoire de la chaussure (2019), et codirigé avec Chloé Demey Histoire des modes et du vêtement (2018).
Caractéristiques
Caractéristiques
Date Parution
01/01/2006
EAN
9782863772089
Nb. de Pages
316
Editeur
Le Leopard D'or
Caractéristiques
Poids
740 g
Présentation
Grand format
Dimensions
24,0 cm x 16,0 cm
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Livre numérique
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Détail
Qui n'a pas entendu parler des célèbres «médailles» de plomb que Louis XI portait sur son chapeau ? Ces petits objets qui ont façonné l'image d'un roi pingre et superstitieux sont en fait des enseignes. Louis XI était loin d'être le seul à épingler des enseignes sur l'habit. Du XIIe au XVIe siècle, l'homme médiéval - de l'humble artisan au plus illustre prince - se couvrait de telles chosettes.
L'enseigne n'est ni un accessoire servant à fermer des parties distinctes d'un habit, ni une broche décorative ordinaire. Portée avec fierté, elle est signe d'identité et désigne le pèlerin, le membre d'une maison princière, le partisan d'une faction politique. Elle est aussi un objet de mémoire puisqu'elle est un témoin d'un pèlerinage, d'une fête saisonnière ou d'une participation à un événement patriotique. Outre son rôle de souvenir, l'enseigne - qu'elle soit religieuse ou profane - est surtout réceptacle et diffuseur de merveilleux. Parce qu'elle portait l'image des reliques ou qu'elle avait touché les reliquaires, l'enseigne de pèlerinage assumait les fonctions originellement dévolues aux restes saints : elle pouvait guérir, ramener à la vie, protéger aussi bien le pèlerin que son entourage. Les enseignes montrant des diables, des sorcières, des créatures hybrides, des légions de phallus et de vulves anthropomorphes pouvaient également être sources de bienfaits. On reconnaissait à ces étonnantes figures le pouvoir de repousser toutes sortes de maléfices.
Ce livre est la première étude générale sur les enseignes de plomb au Moyen Âge. Outre les origines, la fabrication, le commerce et la diffusion des enseignes, l'auteur s'attarde à retrouver les fonctions de ces objets longtemps méprisés mais pourtant présents dans tous les groupes de la société médiévale.
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