Son intention, André Gide l'affirme sans ambages dès le début de cette conférence, donnée en 1900 : "faire l'apologie de l'influence". Gide dénonce en effet la fausse originalité de ceux qui cherchent à se distinguer, ceux qui se privent volontairement d'influences par crainte de perdre une personnalité qu'au fond ils ne possèdent pas. Or, un texte peut d'après Gide pénétrer son lecteur et révéler une part de lui-même dont il n'avait pas conscience, ce que l'artiste emprunte aux autres devenir source d'une nouvelle oeuvre personnelle. ... Lire la suite
André Gide nait à Paris dans une famille de la haute bourgeoisie protestante où il est fils unique. Il s'affranchit de son éducation puritaine, dans les "Nourritures terrestres", en 1897, en exprimant son goût pour la vie. Il subit à ses débuts l'influence des symbolistes et ses écrits de jeunesse restent sans succès. Il participe à la vie littéraire (L'Hermitage avec Paul Claudel, Henri Ghéon, Francis Jammes, Paul Valéry) et fonde la Nouvelle Revue Française (NRF) où il défend une école de la rigueur et du classicisme.
En 1909, André Gide rompt avec Paul Claudel qui avait espéré le convertir au christianisme. Dans "Les caves du Vatican", roman burlesque publié à la veille de la guerre, André Gide expose sa théorie de l'acte gratuit, portée par son personnage célèbre, Lafcadio. En épigraphe, l'auteur a choisi une citation de Georges Palante: "Pour ma part, mon choix est fait, j'ai opté pour l'athéisme social". Il acquiert la notoriété après la guerre et a une grande influence sur de nombreux écrivains.
André Gide montre à la fois un désir de prendre parti dans les grands problèmes de son époque (contre le colonialisme, pour le pacifisme et le communisme.), tout en faisant preuve de méfiance envers toute forme d'engagement. Son enthousiasme pour le communisme s'éteint dans la douleur après son voyage en URSS qui l'amènera à dénoncer le stalinisme.
Bien qu'étant classique dans son style, André Gide rejette tout conformisme dans les idées. Sa personnalité est complexe, à la fois sensible et puritaine, tourmenté par le doute et l'inquiétude. Il refuse toute servitude familiale, sociale, religieuse pour mieux vivre dans l'instant et renaître chaque jour. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1947.
Caractéristiques
Caractéristiques
Date Parution
09/09/2010
Collection
La Tres Petite Collection
EAN
9782844853585
Nb. de Pages
48
Caractéristiques
Editeur
Éditions Allia
Poids
42 g
Présentation
Poche
Dimensions
14,0 cm x 9,0 cm x 0,4 cm
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Livre numérique
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Détail
Son intention, André Gide l'affirme sans ambages dès le début de cette conférence, donnée en 1900 : "faire l'apologie de l'influence". Gide dénonce en effet la fausse originalité de ceux qui cherchent à se distinguer, ceux qui se privent volontairement d'influences par crainte de perdre une personnalité qu'au fond ils ne possèdent pas. Or, un texte peut d'après Gide pénétrer son lecteur et révéler une part de lui-même dont il n'avait pas conscience, ce que l'artiste emprunte aux autres devenir source d'une nouvelle oeuvre personnelle. Et Gide ne manque pas d'étayer son propos sur d'éminents exemples : ainsi est-ce Pouchkine qui insuffla à Gogol l'idée de son chef d'oeuvre, Les Âmes mortes. Pour Gide, seuls les grands hommes ne craignent pas de se laisser influencer comme, en retour, l'imité a besoin de ses imitateurs pour devenir un grand homme. Au fond, Gide anticipe ici le problème de la création littéraire posée plus tard dans Les Faux-Monnayeurs.
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