CONTENTIEUX HISTORIQUE CAMEROUN-FRANCE : Le caractère conflictuel d'une relation séculaire

Entre septembre 1925 et août 1926 on enregistra sur les chantiers du chemin de fer d'Obala et de Yaoundé 618 malades dont 394 morts. Toujours dans la même période, les 38 kilomètres qui séparent Njok et Makak coûtèrent la vie à des milliers de personnes et les conditions de travails furent par endroits inhumaines.

Jacques Morel, Calendrier des crimes de la France Outre-mer

L'assassinat de Félix Moumié fut décidé par Jacques Foccart, alors responsable des « Affaires africaines » auprès de Général de Gaulle. Le SDECE se chargea ensuite efficacement d'assurer l'impunité de son agent tueur.

Marthe Moumié, Victime du colonialisme français

Ces deux extraits sont des illustrations qui démontrent à suffisance comment la France, en violation de son mandat, a exploité le Cameroun dans des conditions pour le moins inhumaines.

Le processus de décolonisation qui ne visait pas l'affranchissement des liens de la servitude et qui a abouti à la perpétuation de l'exploitation par la création d'un état néocolonial ne pouvait que générer des conflits et un CONTENTIEUX HISTORIQUE. C'est lui que nous expose l'auteur.