Comment le titre professionnel influe sur la valorisation de soi : Étude menée dans le secteur du handicap

« Jean-Luc, tu crois que je peux mettre autre chose sur la fiche de renseignement que mon fils m'a donnée à remplir pour sa rentrée scolaire ? Je n'ai pas envie que tous ses copains se moquent de lui en disant qu'il est le fils d'une handicapée ». Cette question qui m'a été posée et qui m'a touchée n'est pas anodine, elle touche l'identité personnelle qui ne peut ni s'apprécier ni se concevoir comme celle d'un fleuve ou d'un quelconque objet. Elle s'établit sur des critères de relations et d'interactions sociales.

Dans ce monde après Covid où de plus en plus de gens se sentent seuls et souvent mal considérés, cette question de l'identité professionnelle et ainsi de son appartenance à une catégorie valorisante fait encore plus sens pour se construire ou s'affirmer.

Diplômé d'un CAP de cuisine à 16 ans, l'auteur veut se reconvertir et ainsi, il réalise un CAP de fraiseur à 24 ans. N'étant pas satisfait par son travail car il aime le contact humain, il se reconvertit à nouveau à 32 ans comme moniteur dans un ESAT. Il obtient par la suite un diplôme d'Éducateur Technique Spécialisé, et reprend ses études et afin d'obtenir un Master 2 en droit et administration du secteur sanitaire et social. Les difficultés rencontrées et l'écoute qu'il porte aux personnes qui l'entourent lors de son activité sont à l'origine de cet ouvrage.