Pourquoi disons-nous de cette rose qu'elle est belle, et non qu'elle nous est agréable, qu'elle est parfaite, ou qu'elle est vraie ? Et pourquoi, parlant d'une «belle rose», entendons-nous précisément dire autre chose que lorsque nous évoquons une «rose agréable», une «rose parfaite», ou encore une «vraie rose» ? La récurrence du terme «beauté» dans nos discours se double d'une résistance envers toute substitution par un synonyme. Poser que ce fait têtu n'est pas infondé, c'est tenter de rendre justice à la spécificité de la ... Lire la suite
Pourquoi disons-nous de cette rose qu'elle est belle, et non qu'elle nous est agréable, qu'elle est parfaite, ou qu'elle est vraie ? Et pourquoi, parlant d'une «belle rose», entendons-nous précisément dire autre chose que lorsque nous évoquons une «rose agréable», une «rose parfaite», ou encore une «vraie rose» ? La récurrence du terme «beauté» dans nos discours se double d'une résistance envers toute substitution par un synonyme. Poser que ce fait têtu n'est pas infondé, c'est tenter de rendre justice à la spécificité de la beauté. Autonome beauté, que Kant entend précisément circonscrire, dans l'Analytique du beau, première partie de la Critique de la faculté de juger (1790).
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