Sauver les phénomènes religieux

Des « travaux pratiques » dans le prolongement de la trilogie : Le Buisson ardent et les Lumières de la raison, en dialogue et en débat avec la Phénoménologie de la vie religieuse de Martin Heidegger que l'auteur a traduit en français ; contribution philosophique au dialogue interreligieux.

« Sauver les phénomènes » : la maxime s'applique à tous les phénomènes sans exception, donc également aux phénomènes constitutifs de la vie religieuse auxquels Heidegger s'était intéressé dès 1919/20 dans sa Phénoménologie de la vie religieuse. Le verbe « sauver » n'a pas le même sens que dans l'expression « sauver les meubles » ou « sauver » un chef d'oeuvre en péril. « Sauver » veut dire respecter les phénomènes religieux tels qu'ils se donnent, en les interprétant correctement. Les treize chapitres de l'ouvrage examinent sous un angle philosophique des phénomènes centraux de la vie religieuse et les catégories de pensée corrélatives, telles que : l'incarnation, le merveilleux, la prière, la confession, le témoignage, la Révélation, l'ipséité divine, la théodicée, la vérité, la mystique, l'eschatologie, l'idée de salut et l'espérance.

L'ouvrage se développe en trois vagues : la première partie s'ouvre sur un chapitre programmatique dans lequel l'auteur présente sa conception d'une phénoménologie de la vie religieuse, suivie par l'analyse de cinq phénomènes religieux : l'incarnation, le merveilleux, la prière, la confession, le témoignage, la Révélation. La deuxième partie se focalise sur trois questions liées à la condition post-moderne : la théodicée, l'ipséité et le mysticisme. La troisième partie inscrit ces réflexions dans un horizon eschatologique, en interrogeant l'idée de salut (sotériologie), le problème de la fin du monde (eschatologie) en en relançant la question : « Que nous est-il permis d'espérer ? »