On pourrait tenter de se rassurer en considérant que la censure renvoie à une époque révolue ou ne serait l'apanage que des seuls régimes autoritaires. De nombreux États affirment clairement la liberté d'expression dans leur Constitution. Mais il serait illusoire de croire que la vigilance peut être désarmée. Tout d'abord, la permanence de diverses formes d'autoritarisme ou de dictature s'accompagne, dans les États concernés, par de rigoureuses restrictions de la liberté d'expression (Chine, Iran, Cuba, Corée du Nord). Mais des démocraties elles-mêmes n'échappent pas, même ... Lire la suite
Jean-Michel Ducomte est avocat et professeur à l'Institut d'études politiques de
Toulouse, spécialiste de droit public. Président de la Ligue de l'Enseignement, il a également dirigé le Cercle Condorcet du Midi toulousain. Il est coauteur de l'ouvrage Jaurès et les radicaux (Éditions Privat, 2011). Il est également l'auteur aux Éditions Privat de La liberté de s'associer (2011). et de Laïcité, Laïcité(s) (2012); deux volumes qui appartiennent à la collection Le comptoir des
idées.
Caractéristiques
Caractéristiques
Date Parution
20/09/2007
Collection
Les Essentiels Milan
EAN
9782745927781
Nb. de Pages
63
Caractéristiques
Editeur
Milan
Poids
76 g
Présentation
Poche
Dimensions
18,0 cm x 11,0 cm
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Livre numérique
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Détail
On pourrait tenter de se rassurer en considérant que la censure renvoie à une époque révolue ou ne serait l'apanage que des seuls régimes autoritaires. De nombreux États affirment clairement la liberté d'expression dans leur Constitution. Mais il serait illusoire de croire que la vigilance peut être désarmée. Tout d'abord, la permanence de diverses formes d'autoritarisme ou de dictature s'accompagne, dans les États concernés, par de rigoureuses restrictions de la liberté d'expression (Chine, Iran, Cuba, Corée du Nord). Mais des démocraties elles-mêmes n'échappent pas, même si c'est sous des formes moins brutales, à la tentation de la censure. Les périodes de guerre ont également vu le rétablissement d'une censure. Plus près de nous, l'affaire Rushdie en 1989 ou le débat soulevé par la publication au Danemark, en 2005, des caricatures de Mahomet ont éveillé de nouvelles craintes comme les tentatives, parfois réussies, d'un certain nombre d'associations, de faire interdire par les tribunaux des affiches, films ou publications qu'ils estimaient contraires à leurs convictions. Les manifestations de la censure ont dû tenir compte des évolutions qui ont affecté les conditions de diffusion de la pensée. Si l'apparition de l'imprimerie a contribué à focaliser la répression plus sur les productions intellectuelles que sur leurs auteurs, la volonté de faire taire n'a pas totalement fait disparaître les intimidations ou les attaques ad hominem. Reste que, dans la durée et sous le regard de l'Histoire, c'est le censeur qui a toujours tort. Que l'intelligence, rendue plus vive sous l'effet de la contrainte, invente les moyens de le ridiculiser ou que, plus largement, son acharnement à faire taire se révèle pour ce qu'il est : une incapacité à convaincre.
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