C'est l'histoire des raisons pour lesquelles la société urbaine des pays riches en est venue à idéaliser le modèle de l'habitation individuelle au plus près de la nature. De ses plus anciennes expressions mythologiques jusqu'à l'urbain diffus contemporain, cette histoire couvre plus de trois millénaires. Elle aboutit aujourd'hui à un paradoxe insoutenable : la quête de " la nature " (en termes de paysage) détruit son objet même : la nature (en termes d'écosystèmes et de biosphère). Associée à l'automobile, la maison individuelle est effectivement ... Lire la suite
Augustin Berque est un géographe, orientaliste, et philosophe français. Directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) jusqu'à sa retraite en 2011. Docteur honoris causa de l'Université Laval, il remporta pour ses travaux de nombreuses distinctions. Il fut notamment le premier occidental à recevoir, en 2009, le Grand Prix de Fukuoka pour les cultures d'Asie. Ses travaux portent sur ce qu'il nomme l'écoumène, qu'il définit comme la relation onto-géographique de l'humanité à l'étendue terrestre, et refonde une mésologie pouvant être rattachée à une phénoménologie herméneutique.
Caractéristiques
Caractéristiques
Date Parution
14/10/2010
Collection
Les Marches Du Temps
EAN
9782866457396
Nb. de Pages
392
Caractéristiques
Editeur
Felin
Poids
580 g
Présentation
Grand format
Dimensions
23,0 cm x 15,0 cm x 3,0 cm
L' article a été ajouté au panier
Livre numérique
Regular PriceSpecial Price
Détail
C'est l'histoire des raisons pour lesquelles la société urbaine des pays riches en est venue à idéaliser le modèle de l'habitation individuelle au plus près de la nature. De ses plus anciennes expressions mythologiques jusqu'à l'urbain diffus contemporain, cette histoire couvre plus de trois millénaires. Elle aboutit aujourd'hui à un paradoxe insoutenable : la quête de " la nature " (en termes de paysage) détruit son objet même : la nature (en termes d'écosystèmes et de biosphère). Associée à l'automobile, la maison individuelle est effectivement devenue le motif directeur d'un genre de vie dont l'empreinte écologique démesurée entraîne une surconsommation insoutenable à long terme des ressources de la nature. Les deux premières parties de l'ouvrage sont historiques. Elles portent principalement sur l'Asie orientale, où est apparue la notion de paysage - décisive en la matière -, tout en opérant de multiples recoupements avec l'Europe, et en montrant la confluence, à partir du XVIIIe siècle, des diverses filiations d'où est issu l'idéal de l'habitation hors de la ville, au sein de " la nature ". La troisième partie porte sur les tendances générales de l'habitat contemporain dans les pays riches (Amérique du Nord, Europe occidentale, Japon...) en soulignant leur double effet sur la nature : externe (sur l'environnement) et interne (sur les fondements ontologiques de l'être humain). Le cadre théorique est celui de la mésologie (l'étude des milieux humains), c'est-à-dire l'approche onto-géographique des questions environnementales. Dépassant le clivage Orient-Occident, ce livre montre les analogies profondes qui, là comme ailleurs, instituent d'un même mouvement la personne et l'écoumène, relation de l'humanité à l'étendue terrestre. IL montre comment le déni moderne de ce déploiement de l'être, aliénant le sujet humain de son milieu concret, a peu à peu découplé notre monde de la base qui lui donne substance : la Terre. Et, hors les murs où le paradigme moderne a enfermé l'être, il propose une piste pour recouvrer cette indispensable assise.
En créant un compte sur notre site, vous pourrez passer vos commandes plus rapidement, enregistrer plusieurs adresses de livraison, consulter et suivre vos commandes, et bien d'autres choses.
Se connecter
Créer un nouveau compte